Deux ans après la sortie d’indépendance day, son plus grand succès, Roland Emmerich revient en 1998 avec un projet qui devait logiquement être de la même envergure : Godzilla. Le budget était tout simplement colossal : 130 millions de dollars de budget et près de 100 millions juste pour l'aspect marketing. C'est énorme aujourd'hui, essayez d'imaginer en 1998. Pour me souvenir de l'époque, c'était d'ailleurs assez impressionnant puisqu'on n'en avait pas l'habitude, on voyait le film absolument partout. Tout ça pour... Ça.
Je n'ai jamais été fan des films de kaïju, mais je me suis rendu compte récemment, que c'était surtout le cas parce que j'en avais vu assez peu et, surtout, que des versions occidentales... Et on peut faire difficilement plus américain que ce film... On prend une partie de la culture d'un autre pays, on n'essaie surtout pas de la comprendre et de l'étudier un minimum (ça serait dommage.), on en fait une espèce de bouillabaisse immonde qui s'approche d'un film d'action et, voilà le résultat. Godzilla est juste un monstre random qui ressemble à un mélange de tyrannosaures et vélociraptors à la sauce jurassik park, on a des personnages qui passent leur temps à faire des blagues qui tombent à plat et à être content parce qu'ils ont fait pan pan et, en plus, qui ne sont pas attachants. La réalisation n'est pas à la hauteur de ce qu'Emmerich a pu nous proposer, mais pour sa défense, il a avoué lui-même ne pas être un grand fan de Godzilla (non, en fait, je retire ce que j'ai dit, je ne le défends pas, personne ne l'a obligé à accepter le film.) et surtout... Qu'est-ce que ce film est moche. Là-dessus, je le trouve indéfendable. Jurassik park est sorti cinq ans avant et avait moins de bidget et, clairement, le visuel lui met une tanée monumentale... Godzilla ressemble à du plastique, ses enfants à des raptors de seconde zone et les incrustations sont ultra moches. Elles sont, quand même, tellement ratée qu'elles finissent par créer des incohérences (je veux bien que l'armée tire mal dans les films, mais la première fois qu'on voit Godzilla, ça s'appelle le faire exprès, ça n'est pas possible autrement.)
J'ai vraiment failli arrêter de regarder ce style de film et les versions des années 2020, même si elles sont largement au-dessus de celui-ci, ne m'ont pas réellement aidé. En-tout-cas, jusqu'en 2023 et que je découvre Godzilla minus one...
PS : ah, et pour la énième fois : Godzilla n'est pas un méchant...