Le cinéma est un belle chose. On peut y découvrir des films plein d'émotion riches de leurs jeux d'acteurs ou alors en prendre plein la vue avec du bon gros blockbuster.
Les plus perspicaces auront deviné que Godzilla se range dans la seconde catégorie. Et là, autant en profiter à fond car à la maison, ça va être plus compliqué d'en prendre plein la face. Je me suis donc assis au troisième rang et l'écran occupait complètement mon champ de vision. Je n'ai pas été déçu du spectacle !

Comme la bande annonce le laissait supposer, le réalisateur sait faire monter la tension. On en montre guère, on suggère, on suppute, on envisage les hypothèses. La science, c'est chouette, c'est abscons alors on peut lui faire dire n'importe quoi. On fait ensuite le tour obligé des quelques personnages qui vont humaniser cette histoire (la famille c'est chouette) et c'est parti.
Le gros lézard va monter le bout de son cou et on plonge dans la démesure la plus totale. Ce qui frappe le spectateur, ce sont les dimensions : colossales, gigantesques, bibliques. On fait dans le béhémoth là. Pacific Rim était une (presque) gentille mise en bouche. Là, c'est plein la gueule et les mirettes.

On ne coupe pas au couplet sur l'armée (US, cela va de soi) qui envoie du lourd (normal) ou du moins lourd (les fantassins sont ridicules avec leurs M16 vu le bestiau) pour arrêter le destructeur. Pour qui aime le film catastrophe de grande ampleur et les monstres, c'est un régal ; le cerveau est en mode "off" (il doit se prendre un EMP) et on profite. Pour les autres, une gentille comédie familiale est préférable car ce ne sont pas les sentiments qui nous étouffent au milieu des immeubles en ruine. Ça tombe bien, on nous le sert le minimum syndical en matière de "chéri tu m'as trop manqué je t'aime moi aussi bisou". Quand on voit l'ampleur de la dévastation, on se dit que pour les japonais, ça doit rappeler Fukushima. Pour les américains, il doit y avoir un léger parfum d'après 11 septembre : des immeubles qui partent en vrille, des murs de poussière, du pompier héroïque. Et ça marche !
A la toute fin du film, je me disais encore "whaou, c'est énorme !". Bon, une fois dehors, le cerveau se remet en mode "on", je songe à la critique que je vais rédiger et les multiples petits défauts font leur apparition. Ils ne se situent pas au niveau de la réalisation mais plutôt dans les clichés distillés à la pelleteuse. Quand on voit la taille de la créature, on se dit qu'un homme, épargné par le pas de la bête, devrait juste mourir d'un arrêt cardiaque par la seule vibration provoquée par l'impact.
L'impact, pour le spectateur, sera donc visuel, vous l'avez compris. On aura droit à des tas de scènes hallucinantes, à défaut d'être réalistes (il y a par exemple vraiment beaucoup de différence entre diverses scènes sur les masses d'eau déplacées par le monstre lorsqu'il se meut : lors de sa première apparition et lors de son départ). Mais bon, quand on est dans l'action, ça ne gène pas.
Pour les amateurs, il faut le voir au cinéma. Sur écran de télévision, ça n'aura pas du tout le même impact.

Le cinéma est une belle chose.
Apostille
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2014

Créée

le 16 mai 2014

Critique lue 252 fois

3 j'aime

Apostille

Écrit par

Critique lue 252 fois

3

D'autres avis sur Godzilla

Godzilla
Saint-John
3

Monstres & Cie

J'ai jamais pu encadrer les monstres. Vraiment pas mon truc. Ça sert vraiment à rien un monstre quand on y pense, juste à vous foutre un chambard pas possible et à déféquer dans tous les coins de...

le 20 juin 2014

88 j'aime

29

Godzilla
zombiraptor
6

Le Géant de Terre

Le nom de Godzilla a depuis bien longtemps dépassé sa simple origine. Il est entré par les déflagrations de vigueur dans la culture populaire et s'est imposé en symbole de destruction apocalyptique,...

le 22 juil. 2014

85 j'aime

26

Godzilla
Sergent_Pepper
5

Batailles, FAMILLE, batteries.

Une fois n’est pas coutume, commençons sans ironie aucune par ce qui est sauvable dans ce film que je suis allé voir à cause de Stéphane Bou, qui dans un épisode récent de « Pendant les travaux, le...

le 4 juin 2014

67 j'aime

7

Du même critique

2001 : L'Odyssée de l'espace
Apostille
5

Vide dans l'espace et trou noir artistique...

J'avais depuis bien longtemps entendu parler de ce film devenu culte. Pourtant amateur de science-fiction, je n'avais jamais eu l'occasion de le regarder. C'est chose faite depuis ce soir. Le moins...

le 19 avr. 2014

86 j'aime

13

Les Garçons et Guillaume, à table !
Apostille
9

Guill'âme à nu...

Guillaume Gallienne est un acteur que j'apprécie beaucoup. Sa sensibilité à fleur de peau et la justesse des courtes interprétations, masculines ou féminines, qu'il livrait dans sa rubrique sur Canal...

le 26 nov. 2013

65 j'aime

10