Calm like a bomb

Les traumas d'une guerre, le syndrome du survivant, vivre pour reconstruire, l'espoir tour à tour perdu puis retrouvé d'une nation abandonnée par ses dirigeants... c'est tout autant de sujets que ce Godzilla convoque.

Implacablement, il avance détruit tout sur son passage puis repart pour mieux revenir à l'improviste plus tard.

Au milieu de ce chaos, la narration met l'accent sur les gens plus que sur le monstre. Une famille composée par un destin tragique, des collègues d'un travail risqué devenus amis, des habitants devenus héros pour se sauver eux-mêmes lorsqu'aucune aide ne vient d'en haut.

Par 4 fois, Godzilla viendra s'immiscer dans ce récit tenu à hauteur d'homme, soutenu par un thème musical emblématique toujours aussi percutant.

Par 4 spectaculaires fois, il viendra irrémédiablement semer la mort, écrasant, mordant, brûlant tout sur son passage, tel le feu atomique.

Comme une guerre, on ne peut avec certitude se débarrasser de lui, peut importe la méthode, un résidu subsiste peut-être, n'attendant qu'une nouvelle étincelle pour se raviver plus tard.

Malgré l'horreur, pour Kôichi, Noriko, Akiko, Sumiko et leurs amis Kenji, Yôji, Shirô l'idée de survivre est en soit une victoire.

Avec un budget bien moindre, ce Godzilla Minus One crée la surprise dans le monde entier, prouvant qu'un bon récit, un travail soignée peut emporter l'adhésion du plus grand nombre là ou la vision d'un Godzillaverse américain se vautre dans l'opulence nanardesque lorgnant plus sur les films d'époque depuis le tournant Godzilla vs Kong puis prochainement avec un Godzilla X Kong en teamup digne de Fast & Furious et une écriture un peu au ras des pâquerettes.

"Oh no, they say, he's got to go

Go go Godzilla, yeah" ♫

7.5/10