Dès le début de film on capte. On capte tout, tel un sixieme sens affuté venant du fond des ages... Kong qui se réveille affalé sur une colline à la manière d'un pote encore saoul qui aurait squatté sans demandé à personne le canap de la salle de jeu d'une fraternité de campus américain. On a Kong (la même esthétique - plutôt réussi cela dit - que le précédent "Kong, Skull Island") qui se réveille avec... une musique rock'n roll. Il se met debout. S'étire d'une d'une manière un peu trop humanoïde, avant de se gratter une fesse, puis, le plan d'après, dans une cascade, il fait quoi? Il prend une douche.
Il là on comprends.
Ce film va être une sombre daube.
Alors je ne vais pas m'embêter à faire un texte construit. Je vais faire une simple énumération de tous les poncifs minable dont sont friands les navets américains.
On a:
- la petite fille (sourde, donc plus connectée que nous autres simples humains) à la Terre et donc à Kong (en plus c'est une petite fille, donc forcément, la pureté toussa)
- la Fille ado, qui parle ouvertement avec son père des affaires top secrètes de ce dernier (manifestement à la tête d'un service super giga important, mais bon). Un rapport un peu malsain, presque. La fille (ado, je le rappelle) le conseil à coup de "nan, il ferait jamais ça, il est gentil", et son père... bah... il l'écoute, s'embrouille avec elle (à coup d'explications successives super claires, nous permettant d'être certain de tout avoir compris) (certitude qu'on a dès le début du film parce qu'absolument tout est sans aucun doute super clair dans ce scénario. Les seuls surprises venants de certains faits tellement gros et poussifs qu'on n'aurait jamais eu l'idée de les inclure dans les pires navets si on s'était respecté un peu).
- On a également la scientifique (la gentille, celle qui a étudié Kong super longtemps dans son habitat naturel) (et devinez quoi? ... Bah oui, c’est évidemment la maman de la petite fille pure, connectée à la Terre blabla) qui enchaine les répliques téléphonées du genre: quand elle doit prendre une grave décision concernant Kong , elle fait la pause clichée (celle qu'on a dans les films où le protagoniste va dire oui, mais on attend un peu pour essayer de mettre du suspens dans un film qui n'en a pas - à moins que ça soit pour permettre au film de durer une heure quarante cinq), et ajoute "d'accord MAIS... pour tout ce qui concerne Kong, c'est moi qui décide!". Ce type de réplique est tellement attendu que je ne suis même plus sur de ce que ça peut vouloir dire dans un scénario (un peu comme quand l'un demande "ça va" et que l'autre répond machinalement "ouai-et-toi").
- On a le PDG de le la super grosse société super puissante, qui semble philanthrope (il a un accent d’Amérique du sud, donc c'est forcément un peu vrai), qui aime les méthodes surprenante même que c'est pour ça qu'il est à la fois philanthrope MAIS riche (preuve que lui, vraiment, il a dû se faire tout seul).
- On a le scientifique un peu loser, qui sera recruté par le milliardaire philanthrope pour ses idées totalement marginales (mais évidemment totalement vraies, même que c'est pour ça qu'il est recruter par le riche. Parce que suivre sa propre route contre les modes, ça paie toujours, et d'ailleurs merci à ce film pour être si inspirant dès le presque début - décidément j'ai l'impression que je fais ressortir de ce film bien meilleur qu'en y entrant), on a donc ce scientifique loser mais secrètement giga compétent donc, qui évidemment est un peu fou (pas trop, assez pour donner aux spectateurs quelques occasions de bonnes rigolades vous auriez vu (avec lui on ne sait décidément pas à quoi s'attendre lolilole) qui connait évidemment la gentille scientifique qui doit, contrainte scénaristique oblige, pouvoir développer un début d'histoire de sexe platonique avec une personne (mais ça ne peut pas être la scientifique puisqu'elle est déjà maman, donc c'est une femme bien qui n'a plus le droit de faire du sexe, c'est comme ça dans les grosse production hollywoodiennes) et dans les pattes de qui, donc, on va mettre une espèce de femme fatale mi-james bond girl, mi-scientifique aussi, re mi-femme d'affaire derrière (la fille du milliardaire, qui ne peut pas avoir d'histoire de sexe lui parce qu'il a déjà une caractéristique scénaristique). Du genre un peu retorse et un peu les pieds sur terres.
- On a l'ado (celle de tout à l'heure là, qui a la relation bizarrement presque incestuelle avec son père) qui (retenez bien, c'est une ado) part en vanne avec un de ses pote pour aller aider Godzilla (ne me demandez pas comment, je présume qu'elle va faire le coup du "j'ai une lettre pour").
- Ah oui, Godzilla, justement...
Alors lui... il est absolument exceptionnel (et pourtant j'allais l'oublier, pour dire le niveau de remarquabilité de ce film). Pour le décrire, je dirais qu'il est, hm. Tuné.
Il est tuné. Vraiment. Tout droit sorti d'un festival de tuning (les voitures avec les gros ailerons arrière pour aller plus vite avec sa 205 GTI). Il a littéralement des barres à led au milieu de la gueule. Sur le dos, Sur l'épine dorsale, bim, immense barre à led bleu, sur la peau, bim! et le mieux.
Dans les yeux.
Des led bleu. Un bleu un peu bleu clair (aucune doute sur la fonction de tuning de ces led). Alors avec ses yeux, me demanderez-vous... est-ce qu'il projette des rayons laser?
Ne dites pas n'importe toi voyons:
Il lance des rayons laser avec sa bouche.
Voilà. J'ai essayé d'être le plus exhaustif possible pour vous présenter toutes les raisons de [ne pas] voir ce film.
La dernière raison?: j'avais un truc extrêmement embêtant à faire comme travail. Le genre de truc pas dur, pas important, juste super relou. je me suis promis de le faire juste après ce film. Résultat, au bout d'une demi heure, j'étais dessus, tel l'enfant studieux dont auraient pu rêver mes parents à une autre époque.
Ce film est tel qu'il vous poussera a aller plus loin. Pourvu qu'il s'arrête.