Afin d'en finir avec le haut de mon classement des meilleurs James Bond, il me fallait revoir ce troisième volet de la série, et sa cultissime femme dorée, étonnamment délaissé par la récente programmation de France télévisions...


Goldfinger, c'est selon moi - et sans trop de suspense - le meilleur JB de Guy Hamilton, lui préférant par ailleurs la réalisation et l'exotisme plus marqué de Terrence Young. En même temps, diriger Sean Connery reste un atout considérable, ce que ce dernier aura plus souvent eu l'occasion de faire. Et le gentlemachoman par excellence saura ici encore délivrer ses mains au panier et les répliques sexistes dont lui seul sait comment nous les rendre sympathiques. Il est vrai que les James Bond Girls - surtout blondes - rivaliseront de beauté dans cet épisode.


Goldfinger s'ouvre sur une opération de sabotage : une mouette sur la tête en guise de parfait camouflage, James Bond sort de l'eau et s'apprête à allumer un premier feu d'artifices de nitroglycérine. Le costard blanc - une fois n'est pas "costume" - et la fleur rouge à la boutonnière très vite enfilés, l'agent double doit déjà s'éclipser pour terminer un "travail"... Un "travail" de gentleman qui se sera encore un peu trop avancé pour se terminer en scène d'action plutôt convaincante. Un générique et la voix de Shirley Bassey surgissent. Anthologiques. Le ton est donné, le rythme aussi, et on ne risque pas de s'ennuyer ! (Juste un peu aux 2/3)


A son hôtel, Goldfinger et un pigeon entrent alors en scène pour une partie de poker (à 10 cartes ?) en extérieur, scrupuleusement surveillée par une sublimissime dame de carreau blonde, au destin aussi culte que tragique, tandis que 007 subira un coup du lapin par l'homme au coup du chapeau... Le coureur invétéré sait son point faible (et il fera même quelques efforts par la suite, sisi) ; ce qui ne l'empêchera en rien d'être le meilleur, alors il faudra faire avec, comme avec tout un arsenal de gadgets et la fameuse Aston Martin. Une voiture très appropriée pour se rendre au golf du coin, afin de putter avec l'ennemi. Un passe-temps délicieux et une respiration bienvenue.


Un laser perforant, une tatie flingueuse, un petit tour en cellule (premier passage moins vraisemblable), l'opération Grand Chelem sur Fort Knox à la visée maline, une maquette géante impressionnante, des attaques au gaz, et j'en passe : James sera quelque peu spectateur de cette dernière partie un peu moins bonne peut-être, notamment par son face-à-face avec l'homme au chapeau, même si le petit clin d'oeil bombesque s'avère assez savoureux. Je n'ai par contre pas aimé le dénouement. Too much.


M'enfin grâce à sa première heure assez formidable, et sa seconde somme toute très correcte, Goldfinger reste quand même l'un des grands classiques de la saga. Et fondateur en plus.

RimbaudWarrior
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le 5 mars 2016

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