Amy pour la vie
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J'ai découvert Gone girl avec pas mal de retard. Auréolé d'un vaste succès critique, Gone girl est censé être la démonstration parfaite du génie de David Ficher. Dans ce thriller haletant naviguant dans les eaux troubles de la manipulation, Fincher nous donne effectivement une magnifique démonstration de cinéma hollywoodien. C'est un film brillant de par sa mise en scène, son jeu d'acteurs, son style visuel, ses décors, sa photographie, son scénario implacable. Bref, une master class de David Fincher.
Sauf que ... c'est trop parfait. Tout est lisse, parfaitement léché et le film renvoie à l'image d'Epinal du thriller hollywoodien ultra-stéréotypé à grand budget : une pointe d'érotisme sado-maso, un thriller sous forme de jeu de piste avec des rebondissements en cascades, une enquête policière qui patine et confond la victime et le bourreau, des flics qui travaillent dans des commissariats cinq étoiles, évidemment des villas sublimes de milliardaires, enfin le show médiatique à l'américaine insupportable qui s'invite dans le bal.
La critique sociale du monde des médias en tant que fabrique de l'opinion publique s'en tient à une dénonciation formelle alors que cela devait être le cœur du film. La brève incursion de la protagoniste dans l'Amérique profonde désargentée n'est qu'un vague prétexte et on sent que Fincher ne souhaite pas trop s'y attarder. Retour aussi sec dans le bling bling où décidément Fincher est nettement plus à l'aise. Même si le film entend dénoncer le toc de la société du spectacle US dopée à l'émotion primale, tout cela en devient à la longue un peu indigeste.
Certes il reste la prestation assez magistrale de Ben Affleck dans le rôle du mari coucou devenu cocu et celle, un peu moins magistrale, de Rosamund Pike dans le registre de la garce manipulatrice et meurtrière. L'intrigue est clairement bien menée et retient globalement l'attention du spectateur. Au prix toutefois de quelques (grosses) invraisemblances scénaristiques.
Créée
le 20 sept. 2025
Modifiée
le 20 sept. 2025
Critique lue 7 fois
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