Douce utopie liberticide et tyrannique qu'est le communisme.

Une histoire en apparence banale, celle d'un jeune garçon Berlinois, Alexander Kerner, qui témoigne un amour profond pour sa mère, le tout dans un contexte lié à l'effondrement des régimes communistes en Europe de l'Est, dans ce cas, en Allemagne de l'Est.
Le jeune Alex, alors en pleine manifestation pour la liberté d'expression, voit sa mère subir un infarctus à la suite de son arrestation par la Stasi, et se retrouve obligé de s'occuper d'elle après 8 mois passés dans le coma, où entre temps, les changements liés à la chute du communisme se sont manifestés : apparition de la société de consommation avec l'automobile et Coca-Cola, fin de la pénurie alimentaire, changement de système monétaire, etc.
Entre temps, il fait la connaissance de Lara, une jeune infirmière soviétique avec qui il vivra une idylle touchante en plein effondrement du communisme en ex-RDA.
Le fil conducteur de l'histoire retrace les événements et le contexte de la fin des années 80, où Alex, attachant, aimant profondément sa sœur et surtout sa mère, avec qui on se prends rapidement d'affection, veut lui faire éviter une rechute de son état de santé en la préservant de ces bouleversements arrivés lors d'un coma, ce qui attire les foudres de son amoureuse Lara, ainsi que de sa sœur qui ne veut plus lui mentir : ainsi, Alex ré-aménage la chambre de sa mère avec des symboles communistes, enregistre des émissions télévisés fictives avec son ami Denis, entretient jusqu'à l'obsession la continuité du régime communiste d'Erich Honecker pour préserver sa mère souffrante, qui finit par décéder en ayant connu qu'une continuité fictive, loin des changements apportés par le capitalisme dans une utopie tyrannique.


Si j'ai choisi ce film pour ma première critique, c'est en partie car je m'y retrouve dedans, car bien que né deux ans après la chute de l'Union soviétique, mes parents y ont pleinement vécus, avec une société utopique en apparence, paradis des travailleurs et du peuple imaginée par Karl Marx et installée par Lénine, mais teintée par les pénuries fréquentes, les embargos, une société militariste, le culte de la personnalité, les arrestations arbitraires, etc.. le tout orchestré par un mégalomane sénile et très imbu de sa personne répondant au nom de Leonid Brejnev.
Car bien que les communistes n'existent plus en apparence, ils continuent a exister indirectement dans certains régimes autoritaires de l'ex Union Soviétique (en particulier la Biélorussie).


Ainsi, on a un film dramatique, teinté d'humour, d'amour, et de réalité historique assez peu connue au final des occidentaux, que j'ai pleinement adoré, la première fois que j'ai vu le film étant au lycée, où l'on étudiait justement l'effondrement des régimes communistes en Europe de l'Est et tous les changements qu'elle avait apporté.

Steinkirk
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le 26 nov. 2017

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