Christie j'ai des sentiments
Le 10 Juillet dernier a marqué la disparition du réalisateur Phil Mulloy. Pour lui rendre hommage, l’Étrange Festival a bouleversé sa programmation pour rendre lui rendre hommage. Intolerance III :...
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il y a 5 jours
Le 10 Juillet dernier a marqué la disparition du réalisateur Phil Mulloy. Pour lui rendre hommage, l’Étrange Festival a bouleversé sa programmation pour rendre lui rendre hommage. Intolerance III : The Final Solution, programmé en avant séance de The Forbidden City de Gabriele Mainetti qui a fait l'ouverture du festival (et qui fera un carton plein au palmarès avec le prix du public et le grand prix nouveau genre), ainsi qu'une séance hommage dans les pépites de l'étrange avec un pitch touchant du Manuel Attali (distributeur français Ed Distribution), et la projection de Goodbye Mister Christie. Ne connaissant pas l'artiste, et étant adepte d'animation différente, j'ai très peu hésité à l'idée de découvrir le film.
On est très vite prit dans l'univers du film et, faute de pouvoir pleinement rentré dedans durant les premières scènes, on prend de plein fouet une manière de penser la narration et l'humour, qui change de tout ce qu'on a pu voir auparavant. Si on peut avoir des rattaches à des choses similaires humoristiquement parlant comme le travail de Bill Plympton (Duel à Monte Carlo del Norte) ou de Salut c'est cool (Ces sentiments), on est très vite confronté à une très grande noirceur et un malaise pesant face à un œuvre très acerbe vis-à-vis de ces personnages. L'humour est utilisé pour mettre en avant les fractures qui séparent les personnages de l'humanité, ainsi que toute l'horreur qu'on peut en dégager. On est constamment plongé dans une forme de lourdeur en provenance des différents thèmes et discussions que vont avoir les personnages vis-à-vis de ce qu'ils vont vivre (pouvant parfois rappeler le travail de Ionesco, notamment sur sa fin qui m'a rappelé Rihnocéros), ainsi qu'en provenance de l'animation et de la réalisation qui va cultiver l'étrangeté à travers des mouvements saccadés ou des animations minimalistes. L'économie de moyen et l'anormalité de la réalisation devient source de création au service d'un propos profondément misanthropique qui donne toute la force du film.
Pourtant, il serait se mentir que les partis prix du film n'amènent pas des contre-partis qui peuvent (littéralement) alourdir le visionnage, faisant ressentir les 1h10 de film comme un film dépressif de 2h pas forcément simple à suivre. On accumule les morts et les situations absurdes sans discontinuité et sans possibilité de temps morts où l'on pourrait respirer. Malgré tout, on est presque assommé par un rythme très lent et monotone, avec très peu de variations dynamiques permettant aux personnes largués de tenir la barre. Le film se vit comme une expérience qui marque par sa singularité et sa misanthropie. Si cette dernière est toujours intelligemment alimentée, ne tombant jamais dans le mal-aimable, l'exécution et la démarche rend le visionnage trop laborieux pour ce que cela peut apporter.
10,25/20
N’hésitez pas à partager votre avis et le défendre, qu'il soit objectif ou non. De mon côté, je le respecterai s'il est en désaccord avec le miens, mais je le respecterai encore plus si vous, de votre côté, vous respectez mon avis.
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