Goodman Town par cherycok
Premier film de Sakchai Seebonnak, assistant-réalisateur de Thanit Jitnukul sur le barbare Bangrajan, Goodman Town est un joyeux gros n’importe quoi qui n’a qu’un seul et unique but, celui de divertir le spectateur par tous les moyens. Et dès la première minute, on nous annonce la couleur. On va avoir droit à un film d’action, teinté de comédie bien typée thaïlandaise, le tout baignant dans une ambiance post apocalyptique rappelant fortement le Mad Max 2 de George Miller. Et une seule règle au programme : le fun avant tout !
Et s’il y a un point sur lequel le film est réussi, c’est bien celui là ! Ca n’arrête pas une seule seconde, aussi bien dans les nombreuses scènes de gun-fights, superbement réalisées à grand renfort d’explosions en tous genres, que dans les scènes comiques parfois bien lourdingues. Les idées fusent à une vitesse folle et je défie quiconque de rester insensible à cette galerie de personnages aux gueules pas possibles (coupes afros, dents pourries, lunettes d’un autre monde,…), le paroxysme étant atteint lorsqu’une octogénaire, toute de dentelle vêtue, se joint au gun-fight final armée d’un fusil à pompe et commence à tirer sur tout ce qui bouge. Complètement surréaliste !
De plus, la réalisation très clip de Sakchai Seebonnak aide pas mal à cette ambiance de folie qui règne tout le long du métrage. En effet, à défaut d’avoir un énorme budget, ce dernier s’essaie à des effets de style bricolés, certes parfois un peu kitch mais toujours en adéquation avec le film, et qui dynamisent les scènes d’action dont le film regorge.
Goodman Town, à l’instar de Garuda ou encore SARS War, nous démontre que le cinéma d’action thaïlandais est en train de se réveiller et ce pour notre plus grand plaisir.
Sur une histoire de rivalité entre gangs et de tueurs à gage, Sakchai Seebonnak nous propose 1h45 de délire, où l’humour débile thaïlandais côtoie des gun-fights assez violents et sanglants. On se retrouve au final devant un film avec certes quelques défauts de réalisation mais qui sont rapidement effacés par la folie et la bonne humeur générale qui règnent.
