Le Mans 8.6

Will Turner embauche Jim Hopper pour sélectionner un super pilote parmi une bande de geeks accros au Joystick.

C'est pour résumer, très vulgairement, cette adaptation du jeu Gran Turismo signée Neil Blomkamp. Neil Blomkamp, très prometteur petit prodige de la science fiction à l'époque, qui avait disparu des salles obscures depuis son décevant Chappie, sorti en 2015. Il a, d'après Wikipedia, sorti un film en 2021, passé complètement inaperçu chez nous (et même outre-atlantique).

C'est donc après deux projets avortés de science-fiction, Alien 5 et un énième remake de Robocop, qu'il revient sur grand écran avec cette surprenante adaptation d'un jeu vidéo — pardon, d'un simulateur de course automobile — mettant en scène Jann Mardenborough, un jeune prodige du jeu vidéo Gran Turismo qui va devenir pilote automobile.

Là ou le film surprend, et ou on finit facilement par lui pardonner certains éléments du scénario qui semblent assez manichéens, hollywoodisés, bref, c'est que l'histoire que met en scène le film, est une histoire vraie. Oui oui, vous l'avez bien lu, Jann Mardenborough est un pilote automobile existant réellement, et dont le parcours est quasiment semblable (ou presque ?) au Jann du film.

Même si les bandes annonces diffusées en salles atisaient légèrement ma curiosité, je n'aurais pas pensé être aussi agréablement surpris par ce Gran Turismo.

Le film durant sa première demi heure parait être un placement de produit géant (mais inévitable) pour la marque automobile Nissan, en plus d'être une énorme pub pour le jeu éponyme, mais ça marche. En sortant du film, moi qui ne suis absolument pas un joueur assidu de jeux-vidéo, ni un fan de sport automobile, j'avais presque envie de jouer au jeu pour ressentir les mêmes émotions, les mêmes vibrations de moteur que celles ressenties durant mon visionnage du film.

Si j'ai un problème qui persiste avec le film, c'est que certaines scènes semblent tellement avoir été filmées pour être cool, pour le marketing du film, pour la bande annonce (vous savez les petites punchlines qu'on vous met à chaque fin de bande annonce, ou alors que vous retrouvez dans toutes les bandes-annonces d'un même film). Cela rend le tout assez superficiel malheureusement. Au delà de ça, j'avais plusieurs reproches à faire au film, que je ne peux pas retenir étant donné que le film ne retrace qu'une histoire vraie (de manière assez romancée j'imagine bien, mais soit).

Je n'ai absolument pas pris le même plaisir que celui que j'avais pris devant le très bon Le Mans 66 signé James Mangold (dont le titre de ma critique est comme certains l'auront compris une petite référence rigolote) et le film n'est évidemment pas au même niveau de maitrise, mais se débrouille très bien dans sa mise en scène (avec de très belles introductions des circuits, des passages entre le jeu-vidéo/la réalité plutôt bienvenus, et des courses de voitures plutôt bien filmées, prenantes).

Le film ne restera pas dans les mémoires c'est certain, mais est très surprenamment un chouette divertissement et film de sport, genre que l'on retrouve assez peu chaque année au plus grand dam des amateurs de sport et de cinéma.