Sortie le 23 janvier 2019, réalisé par l'héroique PETER FARRELLY, Green Book: Sur les routes du sud est un film particulièrement intéressant , ce n'est pas pour rien qu'il remporte l'oscar du meilleur film 2019. En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité.
Ce film à une histoire très intéressante, en effet il permet de sortir du cliché du noir qui est toujours amené à conduire le blanc. Ici ce schéma est affranchis, le blanc se met au service du noir. De plus il permet de changer les stéréotypes fait dans les années 60 : Les noirs sont moins civilisé que les blanc. Ce film montre une tout autre vision. Prenons l'exemple où Don Shirley aide Tony à rédiger des lettre, à être mieux respectable, à manger plus proprement. A l'inverse Tony, lui, montre comment apprécier les chose simple, et surtout de faire face à la réalité de la vie.
De plus, ce film à également une pensée instructive, en effet il ne faut pas oublier qu'il se base sur une histoire vraie. En effet il permet de nous informer sur les conditions de vie des personnes de couleurs dans ces années, rien qu'en voyant le titre : Green Book. L'ouvrage dont il fait référence est un guide de voyage publié chaque année entre 1936 et 1966. Il recensait les commerces et autres établissements qui acceptaient la clientèle noire à une époque où celle-ci subissait de nombreuses humiliations et où le danger était permanent. Dans ce qu'on appelait les Sundown towns, il était par exemple officieusement interdit aux Noirs de se déplacer après le coucher du soleil. On sait tout de suite dans quelle genre de film ont va être conviés, les deux hommes doivent se rendre dans le Sud profond des États-Unis, en pleine ségrégation racial, ce qui promet d'être un très long et périlleux périple.
Ce que veut faire Peter Farrelly dans Green Book, ce n’est pas simplement se baser sur la problématique des a priori liés à la couleur de peau dans l’Amérique des années 60, mais bien élargir son discours en s’intéressant à la société dans son ensemble, à commencer par l’éducation et les différentes classes sociales qui la composent.
Ce film est également très intéressant car il à de multiple messages à faire passer. Tout d'abord, un des messages est qu'il faut se parler, et en se parlant, on découvrira alors que nous avons beaucoup de choses en commun. C'est la seule manière de résoudre les problèmes. Un premier message serait donc tourné autour de la parole. On peut également retrouver comme sujet la place de l'artiste, en effet un noir qui joue de la musique classique, en quoi est-ce dramatique, probablement car cela sort des clichés qu'on eu les personnes au XXéme siècle du fait qu'un noir doit joué du saxophone. De plus ce film recense de nombreuse séquence particulièrement marquante. On pourrait ici citer l'établissement dans lequel Don Shirley, du fait de sa couleur de peau, est interdit de repas, où encore interdit d'utiliser les sanitaires. Des séquence qui ne peuvent que nous procurer des émotions, c’était cependant/malheureusement la réalité.
Les acteurs sont également incroyables : le duo Viggo Mortensen / Mahershala Ali, qui fonctionne à merveille. Une véritable alchimie se crée entre les deux acteurs et elle parvient à communiquer directement avec le spectateur. Un des point fort du film est que malgré un sujet sérieux, on peut y trouver une part de comique, jamais accentuer pour ne pas tomber dans l'excès et garder toute crédibilité.