Derrière des atours un peu frustres symbolisés par le personnage de Tony Lip, italo-américain débrouillard, grossier et attachant, Green Book se révèle finalement, sur le thème de la discrimination, beaucoup plus fin que toutes les dernières fictions écrites sur le sujet ces dernières années (entre autres BlacKkKlansman, Django Unchained et 12 Years a Slave). Au départ foncièrement drôle, Green Book doit beaucoup à l’interprétation de Viggo Mortensen, décidément l’un des plus grands acteurs de sa génération, servi ici par un rôle particulièrement coloré, à la frontière de la caricature. Mais petit à petit, au fur et à mesure que ce duo mal assorti (Tony Lip est le chauffeur d’un pianiste noir un peu starlette sur les bords) s’enfonce dans les contrées de plus en plus racistes des Etats-Unis et que leur relation, d’abord glaciale, se réchauffe, l’émotion se fraye un chemin au travers de la souffrance intérieure de Don Shirley.
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