Résumé : Après leur survie, Billy et Kate reconstruisent leur vie à New York, où ils travaillent pour un magnat des médias. Gizmo, le Mogwai, attire l’attention d’un scientifique qui provoque des événements chaotiques.
Histoire : L'équipe de tournage a envisagé d'utiliser des singes araignées habillés en Gremlins, mais ces derniers ont semé un chaos total, allant jusqu'à saccager le bureau du réalisateur Joe Dante. Face à ces difficultés, les marionnettes et animatroniques ont été privilégiées. Steven Spielberg, producteur exécutif, a insisté pour que Gizmo reste une créature mignonne et attachante, voyant en lui un potentiel marketing immense. La pénombre dans le film a aidé à camoufler les imperfections des marionnettes, tout en rendant les Gremlins plus crédibles. Inspirées d'une légende de la Seconde Guerre mondiale, où les aviateurs attribuaient les dysfonctionnements mécaniques à des lutins malicieux, ces créatures ont été imaginées dans une production audacieuse au budget de 50 millions de dollars. Gremlins 2 mêle horreur et comédie avec un ton humoristique influencé par les Looney Tunes, comme en témoigne l'ouverture avec Bugs Bunny et Daffy Duck. Le "Brain Gremlin", doublé par Tony Randall, se démarque par son intelligence et son charisme. Malgré son succès au box-office américain avec 105 millions de dollars, le film nommé pour six Saturn Awards n'a remporté aucun prix.
Équipe : Réalisé par Joe Dante, également connu pour L'Aventure intérieure, le film bénéficie de la production de Michael Finnell (Small Soldiers) et de la coproduction de Steven Spielberg. La bande originale est signée Jerry Goldsmith, célèbre pour son travail sur Le 13ᵉ Guerrier, tandis que les effets spéciaux sont l'œuvre de Rick Baker, renommé pour La Planète des singes. Au casting, on retrouve Zach Galligan, Phoebe Cates, John Glover, Robert Prosky, Robert Picardo et le légendaire Christopher Lee.
Avis : Après six ans d'attente et de nombreuses annonces, la suite reprend le fil de la première histoire sous forme de superproduction. Les fameuses créatures reviennent avec des idées plus modernes et divertissantes, reflétant l'esthétique des années 80. Cependant, l'intrigue sombre dans une vision insignifiante et vulgaire. Le concept s'essouffle avec un ton grotesque et comique qui finit par affaiblir l'ensemble.
Critique : La suite de Gremlins s’ouvre avec un clin d'œil cartoonesque dans le logo Warner, transportant le spectateur de la grande ville jusqu’à la boutique du premier film. La transition narrative, ancrée dans une histoire immobilière, établit une liaison habile entre les deux opus. La sublime réalisation met en scène un univers mêlant science et fantastique dans un immeuble moderne, avec un rythme de superproduction qui assure le spectacle. Cependant, la mise en route, bien que soignée, s’éternise, et la relation entre les personnages et les créatures s’enlise dans une ambiance de comédie loufoque, diluant quelque peu le charme réaliste de l’original.
L’action s’intensifie avec la multiplication des créatures, relançant une dynamique visuelle où les effets spéciaux prennent le dessus. Bien que certains moments renouent avec la magie du premier film, le développement reste prévisible, amplifiant les aspects grotesques et comiques. Si les Gremlins envahissent l’écran dans une escalade d'horreur et de chaos, le film s’essouffle en alternant entre comédie douteuse et scènes effrayantes souvent trop appuyées. Cette surenchère visuelle et narrative finit par affaiblir l’intérêt global, en délaissant une structure cohérente et un véritable sens de l’aventure.
Malgré ces défauts, le film conserve un attrait divertissant grâce à son audace visuelle et à son casting de talent, incluant Christopher Lee. La direction artistique et l’inventivité des créatures offrent des moments mémorables, à l’image du "Brain Gremlin". Cependant, le récit peine à se stabiliser, oscillant entre un délire cartoonesque et un final violent qui n’apporte pas la profondeur attendue. Si Gremlins 2 La Nouvelle Génération divertit par son extravagance, il échoue à égaler l’impact narratif et émotionnel de son prédécesseur, laissant une impression mitigée.
> https://youtu.be/k1_K4Xs8D_w?si=L-6RmEIIGtcq5S5y