Gueules noires
5.6
Gueules noires

Film de Mathieu Turi (2023)

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Je reste sur ma "fin" concernant ce film de genre... Le cahier des charges est respecté concernant la structure avec, grosso-modo, 1/3 de mise en place, 1/3 de montée d'horreur et 1/3 de lutte vaine contre une monstruosité vindicative inconnue....

La première partie, paradoxalement est ma préférée. Pas bon signe, quand on y observe avec beaucoup de plaisir tout ce qui ne nous plonge PAS dans l'horreur surnaturelle. Oui, l'épouvante est présente mais elle concerne les conditions de travail effroyables des mineurs de fond en 1956. Je n'ai pas souvenir d'une description aussi réussie de de milieu social, pas même dans un "Germinal" très logiquement romancé. Bravo pour ça!

Les personnages, dont quelques acteurs "bankables" endossent les costumes, restent représentatifs du genre cinématographique voulu : de braves mineurs qui ne savent ce qui les attends à 1000 mètres sous terre versus un savant/professeur méprisant et hypocrite qui en sait beaucoup plus sur ce qu'il va trouver au fond de la mine.

Venons-en aux choses qui me fâchent :

La terreur, pourtant légitime, des héros reste insignifiante même s'ils font le taf, Samuel Le Bihan en tête, avec plus ou moins de réussite. Le savant obsessionnel, trop caricatural, est joué par un Jean-Hugues ANGLADE pour qui j'ai beaucoup de sympathie mais qui rate sa prestation, trop "obséquieuse". Sa quête, et celle du mineur néophyte qui le seconde, dont les éléments originels empruntent à "Prométheus" ou à "Indiana Jones" demeurent très, très approximatifs voire simplistes, se voulant pourtant scientifiques. Mais ça passe encore... J'ai lu des références à LOVECRAFT dans certaines critiques.. Ah... lesquelles ? Pour avoir lu les écrits du bonhomme, en dehors de cette notion de profondeur terrestre, je ne vois pas bien le rapport. Le scénario lorgne plutôt vers la mythologie Alien. Et là, je ne peux que me demander comment il est possible, qu'une œuvre de 2023 souffre de la comparaison technique avec le monstre créé dans les années 70... La monstruosité découverte est certes laide mais guère effrayante et vraiment ratée. Il aurait peut-être été plus judicieux d'économiser le cachet d'un des acteurs-star, afin de parfaire un monstre qui semble être animé par des marionnettistes, à l'instar d'un création d'un Ed Wood du 21ème siècle. Pour toutes ces raisons, malheureusement, je considère ce film comme un résultat cinématographique mineur.

Jack-is-Back
5
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le 19 mai 2024

Critique lue 1 fois

Jack-is-Back

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