Guinea Pig
3.4
Guinea Pig

Moyen-métrage de Satoru Ogura (1985)

Il ne s’agit pas de nier ce qui se produit à l’écran en se réfugiant derrière le caractère piteux d’une telle mise en scène. Mais on s’ennuie plus qu’on est sidéré, tant jamais ne se dégage un semblant de vérité. Il est probable que le public d’aujourd’hui soit immunisé à l’ère d’un torture porn industralisé dans les plus hautes sphères, soit le cinéma mainstream [la saga Saw, tout de même pas si bénine que certains geeks voudront croire]. Néanmoins le film est formellement raté en dépit de ses bonnes dispositions : filmé de façon amateure, à l’exception d’une discrète musique de générique [et des effets liés à la reproduction de la violence en elle-même], il est quasiment sans montage, est sans aucune esbroufe de réalisation, aucun travail de mise en scène. Conjuguée à l’atrocité des exactions présentées, la démarche sans fard de Devil’s Experiment évoque une sorte de Derrick très "Z".
La linéarité, mais aussi la relative décontraction de l’otage au vu des circonstances, dissipent le vague malaise qu’aurait pu provoquer le film et le fake n’a jamais aucun effet, sinon celui d’une indignation résignée. Le spectateur assiste à une somme de séquences à rallonges d’une cruauté sans failles (...)


https://zogarok.wordpress.com/2013/09/01/guinea-pig-lultra-gore-japonais/

Zogarok

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