Si j'ai choisi ce film pour ma 200ème critique sur le site, c'est que c'est un film méconnu avec une actrice que peu de gens connaissent bien.
Je suis l'une des grandes admiratrices de la divine Sarah P et j'essaie (avec l'aide d'autre(s) fan(s) de la demoiselle), de découvrir l'intégralité de son oeuvre.
La filmographie est riche, variée et quand on a commencé enfant par jouer chez Terry Gilliam, on a de quoi être sélective.
Là Sarah sort tout juste de chez Atom Egoyan pour servir le scénario de cette jeune réalisatrice débutante.

Cette comédie dramatique nous épargne les lieux communs et ne fait pas dans la facilité. Loin des chemins tracés par les films de ce genre. Je ne vais pas mentir; C'est un premier film, la mise en scène est trop discrète, ce qui n'est pas un défaut mais là, elle est quasi inexistante.
Dans ce récit initiatique, on découvre une Sarah fascinante dans son rôle de jeune femme paumée.
On rencontre Harper au mariage de sa soeur aînée. Elle est une jeune fille brillante qui va débuter des études de droit dans la prestigieuse université de Harvard (Boston).
Ivre, elle va faire la connaissance d'un homme d'âge mur qui va profiter de son complexe d'infériorité, lui apprendre à accepter le regard que l'on peut porter sur elle.
Il va voir en elle ce que les autres ne voient pas et l'enlever à sa vie embourgeoisée de petite fille de bonne famille.
La jeune Harper va donc abandonner sa vie toute tracée -ses parents sont avocats, elle va être avocat- pour la vie de bohème.
L'ambiance nous permet de suivre avec plaisir le chemin suivi par celle qui porte à elle seule, par son charme indéfinissable, le film sur ses frêles épaules.
Elle tient la dragée très haute à son partenaire Stephen Rea qui joue ici le photographe séducteur en série.
L'insécurité, les craintes, se lisent parfaitement sur son visage délicat. La beauté des photographies magnifiant la jeune femme, son doux regard et son grain de peau valent à eux seuls le détour. Que le spectateur s'arrête sur cette romance que l'on peut qualifier de toxique et apprécie cette analyse de relation de Pygmalion, mentor...

Le film a été récompensé au festival de Sundance 1999 pour son scénario, partagé avec "Joe The King" de Frank Whaley.

Avis aux Sarahphiles. !
Rawi
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top critiques (films) et films (re)vus en 2014

Créée

le 21 févr. 2014

Critique lue 641 fois

34 j'aime

33 commentaires

Rawi

Écrit par

Critique lue 641 fois

34
33

Du même critique

Bienvenue à Gattaca
Rawi
10

Critique de Bienvenue à Gattaca par Rawi

Un des meilleurs sinon le meilleur film d'anticipation existant. Scène d'ouverture, une des douches les plus hygiéniques jamais filmées. Des lambeaux de peaux, tombent dans le bac à douche les uns...

Par

le 31 oct. 2012

183 j'aime

23

Le Petit Prince
Rawi
9

Poésie initiatique

Cher Antoine, Quand j'ai fait la connaissance de votre petit Prince, je n'étais qu'une petite fille qui commençait ses découvertes littéraires. Bien sûr qu'à 7 ans, je n'ai pas tout compris. La...

Par

le 26 avr. 2016

129 j'aime

9

Under the Skin
Rawi
8

Poème érotique

Le film s'ouvre sur un oeil, un regard qui se forme, une langue qui se prononce maladroitement. Fond noir ! L'intérêt majeur de cette adaptation est son ACTRICE principale. A la fois très connue,...

Par

le 4 juil. 2014

129 j'aime

33