le 23 août 2014
La fugue
"H-8...", c'est le film choral par excellence car le plus sensé du genre. Le film choral, je n'en suis pas très fan : plein de personnages au travers le monde, ils se croiseront peut-être une ou deux...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
La tension qui fait carburer tout le film est posée dans les dix premières minutes du film — et non, le "H-8" du titre ne signifie pas qu'un compte à rebours de huit heures est lancé : il s'agit des premiers caractères d'une plaque d'immatriculation d'un chauffard qui a causé un accident mortel entre un bus et un camion. Nikola Tanhofer fait avancer le récit sans rien dissimuler : en 1957, une collision a eu lieu sur une route yougoslave entre Zagreb (actuelle Croatie) et Belgrade (actuelle Serbie), à cause d'une voiture ayant réalisé un dépassement dangereux. Tout ce qu'on connaît du véhicule du coupable se résume à une lettre et un chiffre.
Le film est ainsi bâti sur un schéma un peu mécanique : on nous montre la conclusion tragique avec sa dizaine de morts, puis on revient quelques heures auparavant pour nous raconter l'histoire (fictive) des moments qui ont précédé l'accident en suivant le chemin d'un film choral. Tout "H-8..." tient là-dedans : d'une part des petits groupes de personnages qui ne se connaissent pas et qui vont partager les sièges de deux véhicules en ignorant la collision à venir, et d'autre part un narrateur omniscient qui joue (de manière un peu désagréable) avec le fait qu'il connaît les sièges où étaient assises les personnes tuées et crée un suspense quant à l'identité de celui ou celle qui va s'assoir à tel ou tel endroit avant l'instant fatidique.
Un ensemble très hétérogène d'adultes et d'enfants, pris dans un mouvement morbide inexorable. La narration joue beaucoup sur le fait que plus on apprend à connaître chaque personnage, plus on redoute de savoir qui va occuper les sièges mortels, un peu comme un Hitchcock dans lequel on redouterait l'explosion prochaine d'une bombe. Le concept me paraît toutefois quelque peu limité à une série d'anecdotes racontées platement sur les différentes personnes.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top films 1958, Avis bruts ébruités, Mes thrillers et Cinéphilie obsessionnelle — 2024
Créée
le 1 juil. 2024
Critique lue 18 fois
le 23 août 2014
"H-8...", c'est le film choral par excellence car le plus sensé du genre. Le film choral, je n'en suis pas très fan : plein de personnages au travers le monde, ils se croiseront peut-être une ou deux...
le 1 juil. 2024
La tension qui fait carburer tout le film est posée dans les dix premières minutes du film — et non, le "H-8" du titre ne signifie pas qu'un compte à rebours de huit heures est lancé : il s'agit des...
le 18 août 2023
H-8 est dédié, ironiquement, au conducteur qui a provoqué un accident horrible, dans la soirée du 14 avril 1957, entre un camion et un autobus, sur la route qui mène de Zagreb à Belgrade. 8 personnes...
le 20 juil. 2014
Ceci n'est pas vraiment une critique, mais je n'ai pas trouvé le bouton "Écrire la chronique d'une désillusion" sur SC. Une question me hante depuis que les lumières se sont rallumées. Comment...
le 10 janv. 2015
"Birdman", le film sur cet acteur en pleine rédemption à Broadway, des années après la gloire du super-héros qu'il incarnait, n'est pas si mal. Il ose, il expérimente, il questionne, pas toujours...
le 8 mars 2014
Her est un film américain réalisé par Spike Jonze, sorti aux États-Unis en 2013 et prévu en France pour le 19 mars 2014. Plutôt que de définir cette œuvre comme une "comédie de science-fiction", je...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique