River deep, Mountain high!

Non seulement il y a un argument social (la ségrégation c'est mal et big is beautiful) mais en plus c'est drôle!

Il ne faut pas rater le lit en coussins-péteurs de Christopher Walken (immensément impeccable comme à son habitude) , il ne faut pas rater John Travolta en mère au foyer type Rubens, complexée et qui danse comme, hé bien, comme John Travolta, il ne faut pas rater Michelle Pfeiffer choucroutée au delà de ce qui est permis qui distille son venin de vipère avec délectation, il ne faut pas rater le duo romantique de John et Christopher qui se prennent pour Ginger et Fred dans leur jardin, il ne faut pas passer à côté de moments kitsch à souhait mais qui n'oublient pas d'avoir du coeur.

Si la réalisation n'a rien de mirobolant, le livret et la distribution font des merveilles.

C'est kitchissime et assumé et les chansons restent en tête longtemps sans devenir exaspérantes. On aiment nos héros et on aime détester les froides et minces blondes.
Le message (rappelé au début) enfonce un peu les portes ouvertes mais dans les années 60 où se situe le film le monde était bel et bien en mutation et cette vision, si elle est à travers des lunettes roses, n'en est pas moins exacte. Quand au surpoids, le dictat de la balance est toujours réel, alors....

La comédie originale de John Waters est sympathique et caustique mais le côté musical donne un essor particulier à toute cette histoire. La film n'oublie pas l'esprit Waters cependant et garde quelques blagues un peu coquines et quelques sous-entendus douteux qui ne tombent jamais dans le graveleux.

Un vrai bon film qui rend heureux!