Michael Myers devient une représentation de la mort ?!

Beaucoup de gens se plaignent de la résistance quasi immortel de Michael, et si ce n'est pas nouveau dans la saga Halloween, dans ce film là, c'est très accentué. Mais il est possible que nous nous soyons tromper sur ce qu'il est devenu dans ce H40. Michael serait tout simplement la mort, ou tout du moins une représentation de celle-ci. Autant dans le premier, ce n'était pas très clair, mais dans cette suite, beaucoup plus, ce qui justifie l'insensibilité de notre tueur à la mort. Alors oui, vous pourrez me répondre que c'est un peu "tricher", certes, mais ceci explique pas mal de points du film, et dans tout les cas, c'est loin d'être nouveau dans le cinéma (comme avec Destination Finale, sauf que dans cette saga, la mort n'était pas personnifié).

Je m'explique plus clairement :
Rien que dans l'une des première séquence, alors que Michael à contre lui un policier, sa lame sur sa gorge et s'apprête à le tuer, un autre policier le vise avec un revolver. Mais Michael ne scille même pas, le cadre ne bouge pas ne tremble pas, il reste fixe, et le tueur continue son œuvre. Alors qu'il y avait toute les chances pour que le policier le touche (au minimum), la balle s'écrase sur son collègue (bien sûr la scène sert le film, mais il y a aussi un côté métaphorique). Ce genre de scènes tant à se répéter, comme lorsque la femme dans la voiture daigne lui tirer dessus mais que le flingue s'enraille, ou plus tard, lorsque il ouvrira la portière ce qui aura pour conséquence de percuter la fille qui l'a visait avec un revolver (oui, encore). De loin, on pourrait croire à des facilité scénaristique, et il y a sûrement de cela ; Mais il y a aussi cette incroyable faculté à naviguer et esquiver la mort comme si celle-ci ne l'atteignez pas. Tout ça se confirmera par la suite par son incroyable résistance : il ne survie pas, il revit, il ressuscite. Aucune conséquence, il encaisse tout, et continu son seule devoir : tuer. Il n'y a que la mort qui peut tromper la mort, et tuer est le seul rôle de la mort. En conséquence, il est fort probable que cette partie de la saga montre Michael d'une façon bien différente (évidemment, il y a aussi un discours politique derrière, mais malheureusement pour eux, non seulement il n'est pas très pertinent, et il est triste à dire, mais dans un slasher, leurs leçon de politique on s'en tape).

Je dois être l'un des rares à avoir préféré cette suite au précédent, mais ce n'est pas sans raison loin de là. Car dans le global, il est vrai que ce film est beaucoup plus bordélique que le premier, cependant, il corrige de nombreux défauts du premier, ce qui le rend dans le global plus propre.

La lumière : S'il y avait bel et bien des problèmes avec la lumière, notamment avec des meurtres parfois peu visible, et souvent des séquences dans la pénombre, dans cette suite, il n'y a plus ce problème.

Michael Myers : Justement, dans le premier, Michael était relativement vide et interchangeable, il n'incarnait rien. Dans celui-ci, il l'ont certes poussé à l'extrême, mais lui on donnait au moins une représentation qui lui donne une identité, et qui va de pair avec la saga.

Le côté robotique : Le premier avait une mécanique détestable qui rendait Michael encore plus transparent qu'il ne l'était : un meurtre dans le champ, un meurtre hors-champs... et ainsi de suite. Cela donnait non seulement un côté prévisible, mais en plus très robotique à Michael. Là c'est évincé, et tant mieux.

Scènes de meurtres : Tant mieux car cela donne beaucoup plus de scènes de meurtres pertinente, dont 1 intéressante et originale (oui qu'une, mais ça reste du cinéma hollywoodien, faut pas rêver non plus) dans laquelle un jeune homme se fait taillader dans une rampe d'escalier (rien d'original pour les autres meurtres, on y reviendra).

Saga : Justement, en parlant de la saga, là ou le précédent se torchait presque avec ce qui avait été fait, tout en tentant de lui faire inlassablement hommage en y faisant des références, dans celui-ci, c'est plus sobre, moins poussif. Dans tout les cas, c'est presque un remake du 4 sur certains aspect : on s'inspire GRANDEMENT des films Halloween, mais au moins on ne patauge pas entre lui faire hommage et lui cracher dessus.

Michael es nul : Oui, dans le précédent volet, alors qu'il enchaîné les meurtres, il bloquait étrangement face à une adolescente, sa mère apeuré et la grand-mère (Laurie Strode, donc sa sœur). Ca va deux minutes, mais quand t'as plus de 30min sur des successions d'échec de Michael alors que d'habitude rien ne l'arrête, c'est EXTRÊMEMENT ridicule. Dans ce volet, elles sont relégué un peu au second plan, heureusement, et Michael peut donc tuer tranquillement sans 30minutes de spin-off sur une mort qui n'arrivera pas.

Quelques petits éléments de mise en scène sympa, mais il y en avait dans le précédent aussi, rien de fous non plus.

Ce qui malgré son aspect bordélique, le global s'est nettement amélioré. Il y a même d'ailleurs des initiative pertinente, comme l'impact qu'à eut Michael sur les foules, qui pousseront un homme au suicide... De quoi ? C'était déjà abordé dans HALLOWEEN 4 et en bien mieux ? Pardon, j'ai rien dit alors.

Bien évidemment il n'est pas exempt de tout défaut, notamment sa propre existence. Car à part encore une fois augmenter le conteur "kill" de Michael, et faire de l'argent pour Halloween, il n'apporte lui aussi pas grand chose. Car ça multiplie, et multiplie, dans les deux volets, références et inspirations de la saga, et au final n'a pas vraiment d'existence propre. C'est une tentative de ramener du public naïf et de séduire les fans de la saga (eh bien c'est un échec.).

Quand je disais que le film est un bordel, c'est vraiment le cas, et pas qu'au niveau du scénario ou autre : tout. Rien que les acteurs : la meilleure performance, et pour ma part, le figurant adolescent qu'on voit dans la séquence d'intro. Il a un jeu et un visage très expressif, et pour un rôle secondaire de slasher, ça m'a drôlement surpris. Pour le reste, sois c'est mou, soit c'est surjoué à la limite de l'hystérie.

Sinon, 20 000 000 de dollars. C'est le budget. Mais ou est-il ? Clairement, je peux vous citer de nombreux films avec moitié moins de budget et des effets spéciaux bien mieux fichus. C'est pas super varié en terme de décor, il y a beaucoup de réutilisation.

Et justement, beaucoup on l'air de l'oublier, mais on regarde un slasher pour l'originalité ou la brutalité de ses meurtres. Comme dit précédemment, 1 seul rempli cette case. Pour le reste, c'est du vu et du revu, et ils osent même réutiliser des façons de tuer qui viennent d'être réaliser à l'écran trente minutes plus tôt.

Les meurtres sont comparé au précédent, bien mieux filmé et plus intéressant. Mais ça ne veut pas dire que c'est bien fait. On a quand même le droit à des cadres assez pourri, des angles de vu douteux, et quand en plus c'est des scènes qu'on voit 3-4 fois dans le films, ça commence vite à être dépassé. L'équipe technique devrait vraiment regarder un peu plus de films d'horreur, parce que là c'est vraiment chaud on dirait leurs premières fois.

Trop de références à la saga, encore, c'est mieux que le précédent de 2018, mais loin d'être assez indépendant pour justifier l'existence de ce film. Même les remake de zombie étaient beaucoup plus osé et violent.

Et subversif. En fait les remakes de Rob Zombie sont bien supérieur à ces deux films, ce qui ne les aides pas non plus. Mais bon, dans 10 ans, si on refait encore des remake d'Halloween, peut-être que cette trilogie sera meilleure que la prochaine.