Laurie Strode, sa fille Karen et sa petite fille Allyson viennent d'abandonner le monstre au célèbre masque, enfermé dans le sous-sol de la maison dévorée par les flammes. Grièvement blessée, Laurie est transportée en urgence à l'Hôpital, avec la certitude qu’elle vient enfin de se débarrasser de celui qui la harcèle depuis toujours. Mais Micheal Myers parvient à s'extirper du piège où Laurie l’avait enfermé et son bain de sang rituel recommence. Surmontant sa douleur pour se préparer à l'affronter encore une fois, elle va inspirer la ville entière qui décide de l'imiter et de se soulever pour exterminer ce fléau indestructible. Les trois générations de femmes vont s'associer à une poignée de survivants du premier massacre, et prennent les choses en main en formant une milice organisée autour de la chasse et la destruction du monstre une fois pour toutes.
HALLOWEEN KILLS est le deuxième volet de la nouvelle trilogie sur HALLOWEEN mis en place en 2018, avec la même équipe que pour l'opus précédent.
Et cette suite est vraiment très sympa bien que l'ensemble ne sert d'épisode de transition pour le face à face final entre Laurie Strode et Michael Myers dans un épisode ultime qui doit normalement sortir l'année prochaine.
Le contenu de ce volet est assez solide bien que, il n'y a pas de gros moments qui font avancer l'intrigue, mis à part la fin, ce qui fait qu'on a vraiment l'impression d'être devant un épisode de transition pour faire attendre le volet final.
Mais on développe mieux le contexte de cette nouvelle trilogie, avec la scène d'introduction en 1978 où on montre comment Michael a été capturé après le premier film. Le reste du film est assez classique où Michael a réussi à s'échapper du piège tendu par Laurie dans l'opus précédent (à cause des pompiers), et qui va continuer sa série de meurtres à Haddonfield, tout en faisant face à une milice formée par des survivants marquées par les évènements d'Halloween de 1978, voulant mettre fin définitivement au mal.
Les personnages sont dans l'ensemble assez bons, où on réintroduit des personnages qui étaient présent en 1978, comme Tommy Doyle. Les personnages de la milice sont dans l'ensemble très sympathiques et intéressants à suivre de par leur lien avec la nuit de 1978, comme Lonnie et bien d'autres. Par contre, il y a tout de même beaucoup trop de personnages et une bonne partie sont beaucoup plus sous exploités. Et le traitement de la milice est assez bon, où on montre également que les membres peuvent devenir les monstres qu'ils combattent, notamment durant une scène assez forte où il s'en prennent à un innocent (un des patients évadés de l'opus précédents) en le prenant pour Myers.
Et le personnage de Will Patton est beaucoup plus intéressant ici, le flic de 1978 qui a des regrets car il a empêché la mise à mort de Michael.
Au niveau du trio principal, Karen et Allyson prennent une ampleur beaucoup plus intéressantes dans ce volet, avec un coté dramatique plus poussé avec la mort du père à la fin de l'opus précédent. Allyson est plus intéressante en voulant participer dans la milice pour mettre fin définitivement au mal, et est assez touchante par rapport au deuil qu'elle affronte.
Et Jamie Lee Curtis reste bonne dans le rôle de Laurie Strode, mais le personnage est ici totalement en retrait par rapport au reste et n'a aucune incidence sur le reste du récit.
Et Michael Myers reste le tueur que l'on connait, avec toujours son aspect imposant et inarrêtable. Et on essaie malgré tout de donner un aspect plus humain du tueur avec sa quête dans le film de retourner dans l'ancienne maison des Myers pour retrouver le reflet de sa sœur qu'il avait tuer.
Et l'intrigue est dans l'ensemble bien rythmé, avec le coté suite directe où tout s'enchaine sans aucun temps morts. Et la fin est assez réussie et intriguant pour la suite
Avec Michael qui arrive à tuer les membres de la milice qui avait malgré tout réussi à le maintenir au sol, et avec la toute fin où Michael tue Karen
Et le tout est très solide dans le divertissement avec beaucoup de meurtres brutales et quelques scènes de tension réussies, comme le final dans l'ancienne maison des Myers.
La mise en scène de David Gordon Green reste efficace bien que moins maitrisée que l'opus de 2018. On a surtout la fameuse scène d'ouverture qui est très bien faite et rendant hommage au style du film de Carpenter avec toute la colorimétrie faisant rappeler le film de 1978.
Et la musique reste excellente, avec le cultissime thème principal.
Un opus assez solide bien que ne servant de film de transition vers le final.