Quand un super-héros rencontre Shrek...
Le pitch de ce Hancock est pourtant assez original. Hancock, c'est l'anti-superhéros par excellence, alcoolique, clodo, irrespectueux bref une véritable calamité ambulante plus dangereuse pour la population que les criminels qu'il arrête entre deux gueules de bois. Ce qui nous donne une première partie de film assez géniale où l'on suit l'évolution de notre désastre sur pattes au contact d'un idéaliste bien décidé à en faire un véritable héros. Will Smith est là parfaitement à l'aise dans son rôle et fait ce qu'on attend de lui : le comique. Le problème, c'est que la majorité de ces moments amusants sont présents dans la bande-annonce. Et que le film change d'âme dans sa deuxième partie.
En fait, on a presque l'impression d'avoir deux scénarios devant nous. Ou d'un réalisateur aussi schizophrène que Hulk. Bref, la seconde partie du film vire dans le n'importe quoi en s'intéressant à l'origine des pouvoirs d'Hancock et à ses relations avec le personnage de Charlize Theron. Relations qu'on voit venir de loin d'ailleurs. Pas que l'idée soit fondamentalement mauvaise, mais on a l'impression qu'elle sort un peu de nulle part pour donner un semblant de faiblesse au héros. Le rythme du film s'en ressent terriblement. Et sans s'interroger sur la solitude du héros.
Bref, bien que simple popcorn movie, Hancock est dispensable, regardez la bande-annonce, vous aurez vu l'essentiel.