Réflexion sur les origines du mal.
Hannah Arendt est une philosophe et théoricienne politique allemande et juive, ancienne élève de Martin Heidegger.
Le film retrace sa couverture du procès Eichmann, un criminel de guerre nasi, jugé à Jérusalem, le livre qui en est issu et la controverse qui en a découlé.
Quand le film commence, Hannah Arendt est déjà connue pour ses travaux sur les origines du totalitarisme, le procès Eichmann va comencer et elle veux y assister.
De ses écrits, elle tirera notamment le concept de banalité du mal. Sa théorie étant que le mal absolue est lié à la médiocrité humaine plutôt qu'a la volonté de faire le mal. Selon elle, Eichmann ne serais pas antisémite mais n'aurait fait qu'obéir aux ordres. Cependant, il semble qu'elle ne cherche pas à déresponsabiliser Eichmann. Elle approuve d'ailleurs la peine capitale à laquelle il sera condamné. Cette théorie est sujette a discussion et elle a bien évidement du mal a passer. On comprend qu'elle suscite des réactions polémiques mais c'est pourtant une idée intéressante. On peut d'ors et déjà la mettre en relation avec les expériences de Stanley Milgram sur la soumission à l'autorité, menées à la même époque.
On ne va pas ici essayer d'expliquer toute la pensée de Hannah Arendt ni celle de Stanley Milgram, ni tenter de prendre parti, ce que le film ne fait pas non plus, selon moi.
Le film analyse une partie de la vie sentimentale et professionnelle de cette libre penseuse au fort caractère, avec une belle mise en scène et une belle photographie. Il à aussi le mérite de donner à réfléchir sur des sujets universels.