Faire reposer un film entier sur Adam Sandler, quelle drôle d’idée

Des choses pas très gentilles à dire sur ce film :

Deuxième film avec Adam Sandler en tête d’affiche, Happy Gilmore se montre beaucoup beaucoup moins douloureux que Billy Madison sorti l’année précédente. S’il repose sur une idée de départ étendue au maximum, à savoir un joueur de hockey reconverti dans le golf avec tout ce que ça peut charrier de gags faciles autour du choc des cultures, le personnage de Happy Gilmore qu’incarne Adam Sandler est quand-même, déjà, moins monolithique de débilité que son personnage phare précédent. Sans être réellement attachant, on n’a pas nécessairement envie de lui rouler dessus avec une Twizy et c’est beaucoup. Vraiment.

Après, même problème majeur que pour Billy Madison où l’impuissance comique de Adam Sandler au cinéma était alors soulignée par la performance de Steve Buscemi, ici Adam Sandler se fait complètement cramer par Ben Stiller dans un rôle pourtant très anecdotique. Et c’est toujours un peu délicat quand un film destiné à valoriser son acteur principal en montre au final surtout la fragilité. Adam Sandler est de fait bien desservi par lui-même, coscénariste du film.

Cela dit, en terme d’écriture, Adam Sandler progresse. Un peu. Il n’y a pas de surprises dans son histoire de joueur de hockey raté qui trouve sa voie (et le moyen de sauver la maison de sa grand-mère) dans le golf, en revanche, à la grosse différence de Billy Madison, il y a un récit, simple (et simpliste) c’est sûr, mais qui tient un minimum debout avec des gags un minimum travaillés. Ils ne sont pour la plupart pas subtils et encore moins originaux. Ils ne sont pas même drôles pour tout dire. Mais voilà, ils ont une structure, un développement sur laquelle s’articuler.

Happy Gilmore est une comédie cousue de fil blanc et très très très dispensable mais Adam Sandler s’y montre moins insupportable qu’il peut potentiellement l’être. C’est quand-même dur mais la présence de Carl Weathers en ancienne gloire du golf qui voit dans le petit Happy un magnifique bloc de marbre à sculpter est indéniablement un plus pour terminer le film.


Je veux jouer au bingo des clichés avec ce film

Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/terminagolf


Ou sinon, je regarde juste les 42 ingrédients du bingo de ce film parce que c'est trop cool


Personnage > Agissement

Bagarre > Pète une bouteille contre un coin de table pour s’en faire une arme – Montre un truc du doigt – Mort signifiée par le passage d’un doigt sur la gorge – Poursuivi·e ou traqué·e par une foule – Stylé > Répète une phrase 2 fois – Tension > Tape du poing sur la table pour passer sa colère

Personnage > Caractéristique

Blues > Sa femme, sa fille sa mère ou sa sœur est morte – La fameux coup de la maison, salle ou entreprise que le héros ou l’héroïne a bâti tout·e seul·e

Personnage > Citation

Prévient > « Fais pas le con ! » – S’exclame > « Tu es/vous êtes viré·e ! »

Personnage > Interprétation

En fait des caisses – Interprétation > S’esclaffe en montrant du doigt

Personnage secondaire

Foule en délire > Concert, spectacle, manifestation sportive

Réalisation

Fin > Le mot FIN apparaît en toutes lettres à l’écran – Grammaire > Passage musical – Habillage > Placement de produits – Ouverture ou fin > Voix off d’introduction ou de conclusion – Plan du tableau d’affichage qui montre l’équipe des héros et héroïnes remonter au classement

Réalisation > Accessoire et compagnie

N’importe quoi > Eau limpide comme de la Cristalline™

Réalisation > Audio

Bruit exagéré > Accessoire – Bruit exagéré > Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Bite, chatte, cul (gag) – Comique de répétition – Est éclaboussé·e par un fluide – Fait des grimaces (dans le dos) / répète une phrase sur un ton moqueur – Gag cartoonesque > Personnage étranglé exagérément – Gag cartoonesque > Poussé·e accidentellement par une fenêtre ouverte – Parle sans se rendre compte de son audience réelle / Parle de quelqu’un sans se rendre compte qu’il est dans son dos – Passe à travers une vitre : éjecté façon saloon (gag)

Scénario > Contexte spatio-temporel

Cérémonie d’enterrement / de funérailles (-> corriger les films : cimetière)

Scénario > Dialogue

Atteinte à la virilité > Taulards, sportifs, soldats ou flics appelés mesdemoiselles – Chapelet de gros mots – Foule en délire

Scénario > Élément

Les petits Poucets ou les marginaux du tournoi ont conquis la foule – Mort > Stupide – Pile poil > Camion qui écrase un objet qui vient d’atterrir en pleine rue

Scénario > Ficelle scénaristique

Endetté·e

Thème > N’importe quoi

Accessoire > Gaspillage alimentaire – Carton-pâte > Le regard des personnages ne porte pas au-delà du champ de la caméra

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Objectification sexuelle > Tenues légères

Thème > Testostérone

Muscle > Séquence d’entraînement physique (parfois débile) – Plie/brise une arme en métal à mains nues

---

Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais
IncredulosVultus
4

Créée

le 23 avr. 2024

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