Bon pour bon commencer, je dois dire que je connais très peu le cinéma japonais, mais j'apprécie beaucoup ce pays, sa culture et la douceur qui se dégage de certain de ses films ( Départures pour en citer un).


Avec un bon synopsis qui présage d'une histoire à la fois sympathique et mystérieuse, ainsi qu'une une superbe affiche, petit à petit l'envie d'aller voir ce film naît en moi.

Je n'attendais rien de cette oeuvre et au final.... bah rien, voir pire !


Je sépare le film en deux pour cette critique, ceux qui l'ont vu devineront où commence la seconde partie.
Je vais éviter au max le spoil mais on sait jamais, si vous souhaitez ne vraiment rien savoir eh bien bonne journée !



Partie I



Ici, le cadre est mis en place, l'intrigue et les personnages. Et ça commence déjà très mal car on ne s'attache réellement à aucun d'eux. Un père absent, constamment dans la fuite. Une petite fille qui nous reste totalement étrangère tout le long du film, on ne connait finalement rien d'elle; super elle joue de l'harmonium et quoi d'autre ?! Elle dit 15 phrases tout au plus et apparaît peut-être 10 minutes à l'écran au total (pour cette partie). Et enfin, la mère, qui semble donc être présentée comme l'"héroïne" du film, est le personnage qui suscite le plus d'empathie. Pourtant Kôji Fukada tente vraiment de ne pas s'attarder sur un membre de cette famille en particulier, les plans horizontaux et figés pendant les repas de ce ménage, les occupations de chacun montrées à l'écran pour tous les connaitre un minimum semblent témoigner cette volonté. On devrait s'attacher à l'entité familiale dans son ensemble, et c'est pourtant tout l'inverse qui se passe.
Ici le spectateur reste spectateur, en grande partie à cause des nombreux plans fixes qui nous placent en position passive et contemplative seulement.
Ainsi cette première partie peine vraiment à planter un cadre digne d’intérêt, elle se laisse cependant regarder grâce aux questions que nous apporte ce mystérieux "vieil ami". Mais aussi par quelques scènes qui livrent des indices (


les corbeaux, la question du paradis et de l'enfer...


) sur l'intrigue et relèvent par la même occasion le peu d’intérêt que l'on porte à cette première partie.



Partie II



Ennuie mortel, impassibilité la plus totale sont au rendez-vous. Ce qui arrive à


Hotaru


ne nous atteint pas un seul instant, on ne s'est attaché à elle à aucun moment. De même que pour la


destruction psychologique de Akie


, elle ne nous montre rien, on retrouve le quotidien de cette famille, certes différent, mais toujours aussi inexpressif. Kôji Fukada tente de nous procurer des émotions que ses personnages ne ressentent pas à l'écran. Et ça ne fonctionne pas du tout.
Un autre truc carrément énervant : on vit le film avec 30 secondes d'avance, on devine la majorité des scènes avant qu'elles aient lieu :


la photo, la révélation de Takashi, le suicide


résultat : aucun effet. Heureusement que l'oeuvre suscite quelques questions :


la "punition", la communication renouée "grâce" au drame


, ça occupe.
Paradoxalement, cette deuxième partie est à la fois la plus intéressante et la moins bonne. L'histoire laisse plus de place au père, à ses actions et propos lourds de sens voir violents. Et on peu finalement se surprendre à ressentir un peu d'empathie pour cet homme à la fois


"libéré" et détruit.


Jusqu'à une fin très très très décevante, à l'image du film en fait.


Si vous avez eu la flemme de lire : 1h55min d'ennui. Une note de 2 pour les quelques notes d'humour que renferment les 3 autres minutes, et l'affiche.


Une suggestion : Hope de Lee Jun-Ik

Créée

le 23 janv. 2017

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