Hawks dans le style décontracté qu’on lui connait, imprégnant cette ode au vivre ensemble, en communion avec les éléments de la nature, où les problèmes, quand ils se présentent, se résolvent en quelque sorte en harmonie avec elle, à savoir d’une manière contingente et déstressée, comme gouvernés par une espèce de panthéisme discret qui s’accorderait naturellement avec ses grands principes : respect, amitié, fidélité,équilibre, autant d'invariants exprimés dans une parfaite dignité, sans jamais s'adonner à aucun pathos ni hyperbole dramatique.Les scènes s’accordent par conséquent les unes aux autres sur un rythme tranquille, apaisé, empli de sérénité, presque languissant, légèrement monocorde, qui prend son temps au fil de l’eau de ces 2h40 un tantinet routinières : trop peut-être, d’où un accordement qui devient assez vite empilement,étalement, puis- faute de protéines- étirement, et une histoire qui, à défaut de réellement passionner son metteur en scène (que, au demeurant, j’adore), fleurète petit à petit avec la bluette.