Henry : Portrait d'un serial killer par Sophia
Film reprenant à peu près le même thème que Maniac, Henry nous propose de suivre les aventures d'un psychopathe totalement malade. -Attention cette critique contient des spoilers- Par un jeu de mise en parallèle entre les meurtres décrit uniquement au son devant un plan des cadavres, et de la vie quotidienne du serial killer, le réalisateur nous met directement dans la tête de son personnage. Tuer est pour lui aussi banal que manger, respirer l'est pour nous. Et c'est à travers la rencontre avec Otis et sa soeur, qu'il va humaniser au fur et à mesure son psychopathe. Alors que Otis représente le pervers absolu, la décadance totale et la perversité à son apogée de l'humanité, la soeur quand à elle représente la martyr, la victime désignée dont c'est le destin, et si l'on peut croire et l'on veut croire à une salvation possible pour Henry, le film qui s'avère être un excellent film de monstre (il fonctionne comme tous les films de monstre, en humanisant au fil des séquences son monstre pour finalement nous faire comprendre qu'un monstre reste un monstre, qu'il n'y a pas d'issue pour lui, pas de possibilité d'entrer dans l'humanité) avec une fin brutale et troublante mais somme toute réaliste.