Après m'être fait scotché par le psychédélique English Revolution, j'attendais High Rise avec une impatience folle. L'adaptation du roman de J.G Ballard (crash) signée Ben Wheatley s'annonçait comme une critique sociale aiguisée et un choc esthétique digne d'un saut de l'ange depuis le dernier étage du World Trade Center.
Que Nenni. Malgré un soin très Kubrickien apporté à la mise en scène de cette lutte des classes dans un building dernier cri, Ben Wheatley pêche par orgueil et s'empêtre dans une farce brouillonne qui perd toute l'intelligence qu'elle porte. Foncièrement déjanté, plein d'idées et d'ambition, High Rise est malheureusement trop hermétique et trop poseur. Frustrés et impuissants, on reste alors bloqués dans l’ascenseur qui était sensé nous conduire à la fête du siècle.