Quelques mois après sa mutation forcée de Tel Aviv à la petite ville d’Afula, Daphna, brillante détective, découvre le téléphone abandonné d’Orly Elimelech. Connue pour ses liens avec la puissante famille Golan, cette ancienne reine de beauté est introuvable. Alors que personne ne semble s’inquiéter de cette disparition et malgré la défiance de la ville qui lui reproche avant tout d’être une femme célibataire et sans enfant, Daphna se lance à corps perdu à la recherche d’Orly…

Le personnage de la détective est davantage le sujet du film que la recherche de cette pauvre Orly qui semble ne manquer à personne. Est-ce pour cela en particulier que Daphna se met à la recherche de la jeune femme et va s'acharner à découvrir les raisons de cette disparition ? L'enquête sera finalement résolue mais avant cela nous verrons Daphna faire tout et n'importe quoi pour arriver à ses fins. Comme dans beaucoup d'endroits sur terre la condition de la femme n'est guère enviable et pour y remédier en partie Daphna adopte énormément de comportements masculins et en tout premier lieu se moque comme d'une guigne de son apparence, adopte une démarche de bulldozer, mange comme un porc et j'en passe. Et même si sa supérieure hiérarchique est une femme, elle a surtout fort à faire avec ses collègues masculins qui installent forcément un rapport de force. Soit.

Un thriller est une rareté en Israël. D'après la réalisatrice présente cela tient à la traduction du mot qui en hébreu signifie "peur" et si j'ai bien compris, lorsque les israéliens cesseront d'avoir peur, ils se tourneront sans doute vers ce genre.

J'ai eu quant à moi bien du mal à saisir le message féministe et l'identification de la fliquette à la victime, une petite poupée veuve malmenée par la gent masculine mais pas uniquement. Il y a dans le film, une femme, une mégère qui cache son jeu sous les plus beaux atours, un brushing impeccable et les propos et les attitudes les plus doucereux.

En l'absence de rythme et d'efficacité le chemin vers le champ de maïs final (qui ouvre aussi le film) m'a paru laborieux et certaines scènes bien inutiles (celle de la baignade par exemple) ne m'ont paru que faisant office de remplissage. Dommage pour la belle performance de l'actrice qui ne parvient pas à sauver le film de la torpeur dans laquelle il nous plonge

CE FILM A OBTENU LE GRAND PRIX à REIMS. Je soupçonne un sous-entendu politique à cette récompense pour un film correct certes alors que plusieurs autres lui étaient bien supérieurs. Si on ne parle que de cinéma...

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le 16 avr. 2024

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