La femme y est déifiée par l'image mais complètement réifiée par le scenario...
Sans leur contexte malsain certains plans resteraient iconiques, l'espace d'un instant on croirait voir des peintures romantiques ou pré-raphaéliques avec une touche d'érotisme maitrisée.
Puis c'est le grand n'importe quoi, on enchaine à la volée tous les fantasmes d'adolescents qui ne semblent pas encore tout à fait devenus adultes. C'est la surenchère de débauche et d'asservissement du sexe faible, comme un film X qu'on priverait de ses gros plans même si la mise en scène laisse peu de place à l'imagination.
Heureusement le film ne traite que de femmes qui semblent bien adultes et ne joue donc pas sur le tableau crasseux de l'attirance pour les très (trop) jeunes femmes, ouf.
Il y a donc une double sensation d'attirance et de dégout qui se dégage après visionnage. Surtout la sensation de voir que le réalisateur pouvait faire un film qui resterait iconique mais qui s'est finalement limité à faire une version plus perdue d'Emmannuelle...
(L'image et la musique de Bachelet de ce film m'ont semblé préfigurer ce que sera Gwendoline une dizaine d'années plus tard, œuvre plus légère qui permet de mieux tirer profit de la "maitrise" de Jaeckin, même si cela reste un nanar bien évidemment.)