Histoire de rire par inspecteurmorvandieu

Cette comédie maigrichonne et souvent proche du nanar évoque, dans une même intrigue sentimentale, l'existence de deux couples, l'un illégitime et tout à son bonheur, l'autre marital et défaillant parce qu'on ne sait plus y parler d'amour.

Le film de Marcel L'Herbier commence sur un ton médiocre de vaudeville et se poursuit plus gravement au fur et à mesure que se développe et s'affine ce double portrait. Il se dénoue d'ailleurs dans de trop communes et raisonnables conventions morales sur le mariage,

Que Micheline Presle s'amuse à simuler l'infidélité pour rendre son mari jaloux ou que Pierre Renoir joue amèrement les cocus philosophes, que le ton du film soit empreint d'humour ou plus sérieux, le sujet de L'Herbier (d'après Armand Salacrou) n'est jamais intéressant. Le propos sur la vie conjugale et l'amour est complaisant, consensuel, pendant que les plaisanteries fusent grossièrement. L'intrigue, de type théatral, apparait très vite étriquée et creuse.