Curieux film qui serait totalement invendable auprès de distributeurs aujourdhui.
Le fil conducteur ou narratif n'a rien d'attractif. On suit une suite de situations rocambolesques avec un certain nombre de personnages farfelus, sous couvert de satire sociale sur l'American Dream des années 80. Un film très américain (La Floride, les personnages, la musique Country tout le long) réalisé par ce réalisateur Britannique (avec une carrière et des choix de films très éclectiques), sans doute "sous acide" à cette période, mais qui se regarde parfois sans déplaisir et tantôt avec la sensation de regarder un épisode du Muppet Show...
L'envie de Schlesinger de critiquer l'illusion du rêve américain de manière Burlesque est plutôt amusante sur le papier, mais il l'a beaucoup mieux réussit avec Macadam Cowboy, réalisé une décennie avant, dans un style beaucoup plus dramatique et qui reste l'un des 10 meilleurs films du Nouvel Hollywood. Il était donc difficile de faire mieux 10ans après avec le même thème.
Néanmoins, il y a quelques scènes amusantes, mais qui vaut surtout pour son casting, que j'ai pris du plaisir à découvrir au fur et à mesure, car remplies de grand seconds rôles du cinéma Américain: de Berverly D'Angelo (Hair) à Daniel Stern (Maman j'ai raté l'Avion), de Beau Bridges (susie et les Bakers Boy) à George Dzundza (Voyage au bout de l'Enfer) et Teri Garr (Tootsie), en passant par William Devane (Complot de famille et Marathon Man) et Jessica Tandy (les Oiseaux , Miss Daisy et son chauffeur) ou Hume Cronyn (cocoon)
Ceci dit, merci à Jean-Baptiste Thoret d'avoir ressortit ce film extrêmement rare, dans le cadre de sa collection Make My Day, qui réunit une soixantaine de perles plus ou moins réussites qui raviront les cinéphiles les plus curieux. Honkytonk Freeway se découvre comme une curiosité oubliée, mais j'ai peine à croire qu'on ait envie de le revoir plusieurs fois.