Hook, c'était l'un de mes meilleurs films d'enfance. Celui que j'aimais beaucoup regarder et qui me faisait voyager, ressentir des émotions assez fortes et qui jouait très bien sur mon imaginaire par après. Le revoir avec les yeux d'un adulte est dangereux, on ne pourrait plus s'y retrouver, on pourrait s'attarder aux défauts de l'oeuvre de Spielberg et considérer le film comme raté. A moins peut-être qu'on ait toujours une âme d'enfant qui sommeille en nous.
Hook s'inscrit parfaitement dans la thématique favorite de Spielberg qu'est la filiation entre les parents et l'enfant et souvent entre la mère et l'enfant. Spielberg s'inscrit un peu dans la continuité de l'histoire créée par le conte. Wendy continue de vivre à Londres et Pan retourne au pays imaginaire. Et ensuite ?
Spielberg en profite pour retravailler l'histoire, l'adapter à sa sauce. Celle d'un Peter Pan adulte qui en aurait oublié le pays imaginaire. Mais le capitaine Crochet ne l'a pas oublié lui et il kidnappe les enfants de Pan pour l'affronter à nouveau. Pan se retrouve au pays imaginaire afin de sauver ses enfants tout en ne se souvenant pas de qui il est et se demande un peu pourquoi il se retrouve là.
Le scénario est par moment facile avec quelques scènes ratées mais la thématique est forte. Et le pays imaginaire créé par Spielberg fonctionne bien. Le film possède quelques séquences fortes parvenant à jouer parfaitement sur la corde sensible, notamment avec les enfants.
Il faut ajouter à cela que Robin Williams est parfait pour le rôle, que Julia Roberts embellit la fée Clochette et Dustin Hoffmann cabotine (dans le bon sens du terme) en Capitaine Crochet.
Et on ne peut pas conclure sans parler de la musique de John Williams, incroyable vraiment et qui est peut-être l'un des meilleurs albums créé par le musicien.