Après avoir gagné son ticket pour l’Amérique via Haute Tension et prouvé ses qualités de metteur en scène sur des commandes (La Colline a des yeux, Piranha 3D…), Alexandre Aja est (enfin) de retour après quatre années loin du poste de réalisateur. Pour son comeback, l’homme transpose à l’écran le roman éponyme de Joe Hill, qualifié par certain comme l’héritier de Stephen King rien que ça.
Prenant place dans une bourgade isolée du monde par les montagnes, le film suit l’enquête d’un jeune homme dont la copine a été assassinée. Accusé à tort, il va pouvoir compter sur un élément inhabituel pour pouvoir révéler la vérité au grand jour : des cornes. Celles-ci poussent les personnes à confesser leurs plus sombres pensées au suspect numéro 1. Malédiction ou bénédiction ? Tout cela dépendra d’Ignatius.

L’élément le plus frappant dans ce long-métrage est assurément l’alternance entre moments comiques et sérieux. On se retrouve ainsi dans des situations douces-amères où la légèreté et la dramaturgie s’enlacent au grès des événements. L’alchimie est fragile d’autant que l’auteur pousse le vice à son paroxysme offrant parfois des scènes proches de l’absurde.
De ce fait, même si les moments sérieux sont justes, les autres risquent de ne pas être au gout de tout le monde. On retrouve un peu l’humour de Piranha 3D, c'est-à-dire plutôt vulgaire et très axé sur le sexe. Pour autant, l’œuvre ne se résume pas qu’à cela. Au contraire, on se retrouve en présence d’une magnifique histoire d’amour !

Concernant le casting, Alexandre Aja est particulièrement bien entouré ! Max Minghella (Not Safe For Work, The Social Network), Joe Anderson (Les Ruines, Le Territoire Des Loups), Juno Temple (Killer Joe, Kaboom) ou encore James Remar (Dexter, The Warriors), telles sont les acteurs gravitant autour du protagoniste : Daniel Radcliffe. Après La Dame en Noir et A Young Doctor’s Notebook, le jeune homme continue de choisir des projets risqués lui permettant de s’éloignant de son rôle de sorcier. Un choix judicieux et payant, sa prestation est des plus justes et semble avoir trouvé ici l’un de ses meilleurs rôles.
À noter une bande son collant parfaitement à l’ambiance du film. On retrouve des titres de David Bowie, Marilyn Manson, les Pixies ou encore Nirvana. Les amateurs de (bon) rock devraient être ravis.

Au final, l’œuvre est très plaisante à regarder. On se laisse emporter dans ce thriller fantastique où l’auteur s’amuse à nous envoyer sur des fausses pistes. Les spectateurs ayant apprécié les dernières œuvres d’Alexandre Aja ne devraient pas être dépaysés face à Horns. Quant aux autres, visionner un film proposant quelque chose un temps soit peu original ne peux pas faire de mal.
tzamety
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le 8 oct. 2014

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