Un Battle Royale édulcoré

Loin de moi l'envie de crier au plagiat du film japonais Battle Royale basé sur un concept quasiment identique et inspiré également d'un roman. Impossible pourtant d'éviter le rapprochement entre Hunger Games et l'œuvre nippone considérée comme culte par beaucoup.
Néanmoins, même si l'idée de base est la même (des enfants largués dans la nature, forcés à s'entretuer dans un jeu cruel où tous les coups sont permis, où seul le plus fort et le plus rusé sortira vainqueur), j'ai compris tout de suite que je n'avais pas à faire à un remake de BR.

Le scénario d'Hunger Games se veut plus posé, plus réfléchi au travers d'un contexte social futuriste d'une Amérique bipolaire (les riches, magnats de la politique, des médias et de l'économie contrôlant les plus pauvres, habitants de territoires ravagés par la misère).
Ambitieuse, cette approche aurait pu être intéressante si elle ne s'était pas arrêtée à une ligne de conduite trop simpliste et peu surprenante.

Côté action, ne vous attendez pas à la violence crue d'un BR. Le scénario est plutôt centré sur les relations entre les différents personnages, adeptes d'une réflexion haute comme trois pommes.

La photographie, les costumes, les décors et la prestation de Jennifer Lawrence sauvent un film plutôt fade mais si je n'avais pas vu Battle Royale auparavant, peut-être aurais-je pu apprécier autrement ce Hunger Games.