Joli succès public et critique à sa sortie en 1981, The Howling est le second long-métrage de Joe Dante et une nouvelle incursion dans l'horreur pour le futur papa des Gremlins, dont le statut d'oeuvre culte donnera naissance à une saga de piètre réputation.


Comme pour son précédent Piranha, Joe Dante mêle l'effroi le plus pur à un humour goguenard et décalé, plein de références et de clins d'oeil au cinéma qu'il affectionne, pour une sorte d'hommage aux séries B qui auront bercées son enfance. Une constante dans l'oeuvre du cinéaste, qui ne cessera par la suite de convoquer ses souvenirs et les magiciens du septième art qui y sont liés.


Si passées des premières minutes glauques et flippantes, parfaite incarnation de la vie nocturne des grandes villes américaines à cette époque, The Howling traîne un peu la patte, pas aidé par des ficelles quand même énormes, la passion avec laquelle Joe Dante raconte son histoire transcende allégrement ses menus défauts. Respectant les codes tout en tentant de les moderniser quelque peu, le cinéaste parvient à ne pas perdre son audience et à dépeindre une atmosphère délicieusement macabre, surtout dans les dernières minutes.


Bien qu'handicapé par un budget modeste et par le départ de Rick Baker (partit parfaire sa métamorphose sur An American Werewolf in London, avec le succès que l'on sait), The Howling n'a pas à rougir de ses maquillages et de ses effets, loin de là. Exceptée une poignée de plans qui font mal aux yeux (le look yorkshire du dernier lycanthrope), on ne peut que rester admiratif devant le travail de Rob Bottin, Dave Allen et Peter Kuran, tant leurs créatures et leurs effusions sanguines s'avèrent réjouissantes.


Mélange sympathique d'épouvante à l'ancienne et d'humour décalé, The Howling est une oeuvre imparfaite mais ô combien attachante, tout comme l'est son metteur en scène, qui n'allait pas tarder à être (momentanément) propulsé sur orbite grâce à de malicieuses petites créatures.

Gand-Alf

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