le 8 mai 2023
Le rebelle apprivoisé
Suivant autrefois avec attention le moindre basho, Je dois avouer que j’ai un peu lâché l’affaire concernant le sumo. La faute à une ère sans yokozunas et des lutteurs Japonais qui manquent de...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
Une journée parmi d’autres dans la vie de la petite Riko, de la maison à l’école, puis de l’école à la maison.
Après Life Finds A Way qui m’a permis d’entrer joyeusement dans la filmographie de Hirobumi Watanabe, j’enchaîne avec I’m really Good, toujours dans ce noir et blanc qui semble être la signature de ce réalisateur, mais cette fois-ci quittant l’autobiographie méta. Disons-le d’emblée, il ne faut pas s’attendre à une pléthore de péripétie. Car durant cette heure que dure le film, que voyons-nous ? Riko qui se lève. Riko qui prend son petit-déjeuner alors que son frère joue déjà sur sa console. Riko, sa meilleure amie Nanaka et son frère qui jouent au shiritori avant de se rendre à pieds à leur école. Et puis le retour à la maison. Les devoirs à faire. De nouveau une marche, cette fois-ci pour rendre à Nanaka un manuel qu’elle avait oublié. Bref, arrêtons-nous là, on aura compris que l’on est dans un instantané de vie quasi documentaire, sans volonté de tisser une histoire, avec ce que cela suppose de péripéties.
Une exception tout de même, avec la rencontre d’un démarcheur à domicile un rien louche (interprété par Hirobumi Watanabe) qui cherche à vendre à un prix prohibitif des cahiers qui, selon ses dires, ont transformé des élèves médiocres en petits génies. Flairant que les parents ne sont pas présents, il n’a aucune vergogne à exploiter la naïveté de Riko, mais tout tombe à l’eau pour lui quand il apprend que le père de Riko est policier. Mieux vaut pour lui déguerpir, non sans demander avant de partir à la fillette de ne surtout pas parler de lui à ses parents. Et la même scène se reproduira quelques minutes plus tard, cette fois-ci au domicile de Nanaka.
Deux scènes toutes simples mais assez amusantes, qui feraient presque regrette que Watanabe n’ait pas cherché davantage à créer d’autres interactions de ce type entre Riko et l’extérieur. Mais son parti-pris semble simplement de montrer l’enfance dans sa bulle. Usant de nombreux plans-séquences accompagnés d’une musique pour restituer une poésie toute enfantine, Watanabe semble vouloir surtout s’attarder sur une enfance qui trouve un émerveillement dans de petites choses, et surtout déconnectée de la gravité du monde qui l’entoure. Lors de la scène où Riko prend son petit-déjeuner, la radio diffuse des commentaires sur la crise des retraites. Plus tard, le démarcheur flattera Riko et Nanaka qu’elles sont l’avenir du Japon. Tout cela, les fillettes n’en ont guère conscience. Pour elles, ce qui importe, c’est par exemple de jouer au foot après avoir fait leur devoir.
Un ballon de foot plutôt que d’ennuyeux cahiers pour devenir des génies qui auront à redresser la situation économique de leur pays, voilà bien le plus important.
Créée
le 1 mai 2025
Critique lue 4 fois
le 8 mai 2023
Suivant autrefois avec attention le moindre basho, Je dois avouer que j’ai un peu lâché l’affaire concernant le sumo. La faute à une ère sans yokozunas et des lutteurs Japonais qui manquent de...
le 15 avr. 2024
Après la claque Drive My Car, j’étais prêt à tendre l’autre joue pour m’en prendre une deuxième car depuis Asako I & II, j’avoue faire partie de ceux qui voient en Ryusuke Hamaguchi, 45 ans...
le 30 avr. 2023
Une bonne vieille série old school comme on n'en fait plus.Ça reprend le modèle de Columbo : à chaque épisode, un crime dont on connaît le meurtrier dès le premier quart d'heure. L'héroïne, ancienne...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique