Perfection visuelle impressionnante mais adaptation manquant un peu de consistance...

Une perfection visuelle et graphique impressionnante face à un scénario qui n'a pas su se montrer à la hauteur de l'oeuvre d'Isaac Asimov, dont il est tiré.

Suggesté par un roman d'Isaac Asimov, écrivain célèbre et visionnaire, "I, Robot" s'affiche tout de suite comme étant un film de science-fiction et d'action reposant sur un scénario intelligent. Seulement, les réflexions sur le futur et les robots que l'auteur avait développées dans son oeuvre sont quelque peu délaissées dans le film au profit de l'action et du spectacle.

C'est l'histoire d'un policier dans le futur, un peu vieux jeu (Will Smith), qui s'acharne à enquêter sur la mort d'un scientifique et ami (James Cromwell), créateur de robots faisant partie de la vie quotidienne de chacun en 2035. Selon lui, le vieil homme aurait été tué par un robot, chose cependant impossible étant donné que la programmation des robots repose sur trois règles simples leur empêchant strictement de tuer, même en cas de self-défense. Pourtant, son enquête le mènera à découvrir un complot terrible organisé par les robots, à l'apogée de leur confectionnement.

De l'oeuvre anticipatrice d'Isaac Asimov, il reste les réflexions sur la nature profonde des robots et de l'âme (des sentiments) qui pourrait les habiter. Le film nous suscite également un questionnement sur l'éventualité que des robots puissent se révolter contre leurs créateurs, même si c'est contraire à leur programmation. Parallèlement, le scénario aborde également le sujet de la discrimination (entre hommes et machines ici, à savoir entre maîtres et serviteurs). Néanmoins, comme je l'ai déjà dit, tout ces thèmes quelque peu philosophique restent assez discret dans l'ensemble du film, l'équipe ayant préféré faire place à l'action.

Même si le physique et les tendances comiques de Will Smith n'étaient pas des plus adéquates pour le rôle de policier ne s'adaptant pas à la technologie de l'époque, l'acteur se montre à la hauteur du travail, secondé par d'autres bons acteurs tels que Bridget Moynahan, James Cromwell et surtout Alan Tudyk, très convainquant dans son rôle de robot (Sonny). Notons également les petites apparitions de Shia LaBeouf encore jeune, avant qu'il ne devienne célèbre.

Le bon jeu des acteurs apporte certes un plus au film. Mais le grand atout du film repose finalement sur ses décors d'une Chicago futuriste, son aspect visuel et ses effets spéciaux. Les robots, aux visages parfaitement modelés, sont animés par la même technique visuelle utilisée sur "Le Seigneur des Anneaux: Les Deux Tours" avec le personnage de Gollum. Ces remarquables performances graphiques rendent le film plus agréable au regard et rendent les scènes d'action très captivantes.

Le réalisateur et les membres de son équipe travaillant sur l'image peuvent être fier de leur travail, qui n'a d'ailleurs rien à envier à d'autres films de robots tels que "Terminator". Face au scénario assez simpliste et simplifié, le film se ratrappe grâce aux scènes d'action mettant acteurs et robots en interraction et aux impresionnantes images du film, qui n'ont que très légèrement pris des rides depuis lors.
Ciné-Look
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le 12 janv. 2014

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