Ice Road
1 (2021) et 2 (2025)
Allez sortez vos feuilles et vos crayons, le sujet de la dissertation du jour est : Y a-t-il trop ou pas assez de thrillers d’action avec Liam Neeson? Vous avez une heure pour pondre 1000 mots sur le sujet, c’est parti!
Pour en revenir au sujet du jour, ‘’Ice Road’’ ou ‘’Piège de glace’’ est un diptyque tout droit sorti de l’esprit du scénariste et réalisateur Jonathan Hensleigh. Sa seule réalisation notable avant ce double projet est le film ‘’Punisher’’ de 2004.
Les deux opus tournent autour du camionneur chevronné Mike McCann (Liam Neeson).
Dans le premier volet, une mine au nord du Manitoba s’effondre et piège 26 mineurs à l’intérieur. Pour les sauver, du matériel de secours doit y être acheminé par la route de glace. Un convoi de camionneurs dont McCann fait partie se lance dans cette course contre la montre périlleuse. Contre toute attente, le danger ne va pas venir de l’environnement hostile et glacé, mais plutôt de l’Homme…
Dans le chapitre 2, Mike McCann, suite à la perte d’un proche, part pour le Népal pour y répandre ses cendres au mont Everest. Voilà que, malgré lui, il se retrouve à devoir conduire un autobus de fortune sur les routes escarpées des Alpes himalayennes pour échapper à un gangster local.
On ne va pas se mentir, le capital sympathique et le charisme indéniable de Liam Neeson ne sont plus aussi efficaces que par le passé. Du moins, quand il s’agit de faire des thrillers d’action en ‘’direct-to-video’’. Cependant, ces projets sont rarement mauvais à cause de lui. L’acteur semble juste donner l’impression de choisir ces films au hasard, comme s’il y allait au lancé de dés.
Pour le cas d’aujourd’hui, ce diptyque est sans réelle surprise tout juste divertissant. Les deux sont d’ailleurs du même niveau, sans pourtant avoir les mêmes défauts et qualités.
Le premier chapitre démarre plutôt bien et met de l’avant un duo de frères intéressant à suivre. La course contre la montre dans le grand Nord canadien est assez immersive et on ressent pas mal de tension tout le long. Le trio Liam Neeson, Laurence Fishburne et Amber Midthunder tient bien la route. Le scénario en revanche est creux et le méchant de l’histoire est complètement nul. D’ailleurs, sa révélation, tu la vois arriver à des kilomètres à la ronde. Dans l’ensemble, ce n’est pas mémorable, mais ça passe comme divertissement.
Le deuxième volet est pour sa part assez différent. On passe du nord canadien aride et glacé à celui du Népal rocheux et montagneux. Liam Neeson est le seul à revenir, hormis deux-trois flashbacks avec son frère du premier opus. Désormais, il agit en duo avec l’actrice Fan Bingbing et tous les deux sont confrontés à l’acteur Mahesh Jadu.
L’environnement himalayen oscille entre l’immersif par instants et les fonds verts mal incrustés. Niveau réalisme, la physique se fait encore plus foutre que dans le premier. Tout l’aspect conducteur chevronné de McCann prend 49 minutes avant d’être utilisé. L’ensemble tente d’être plus émotionnel, mais le fait de manière assez maladroite. Le dénouement en est un exemple criant. Finalement, sans être un défaut en soi, le titre ‘’Ice Road’’ ne me semble plus pertinent ici.
Pour conclure, je dirai que si on est fan de Liam Neeson, on peut toujours y trouver son compte avec cette double proposition. De plus, le concept initial n’est clairement pas dénué d’intérêt. Par contre, en bout de ligne, on se demande si Liam Neeson ne devrait pas arrêter les frais avec ce type de long-métrage. Il a quand même 73 ans désormais, l’interrogation est pertinente, je crois.
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