Cinématographiquement dans l'absolu ce serait un 6. Mais 19 ans plus tard ce film a une telle pertinence qu'il mérite bien un 8. Mike Judge a voyagé dans le futur, je ne vois pas d'autre explication. Javier Milei et sa tronçonneuse c'est Camacho et son flingue à la tribune du parlement.
Bien sûr le réalisme n'est pas au rendez-vous, et il y a des incohérences non résolues dans le scénario (comment une société composée exclusivement de débiles peut ne pas s'être totalement effondrée, même si elle n'en est pas loin), mais eh : c'est une grosse farce, c'est tout. Les pièces de Molière ne pas réalistes non plus.
J'ai été un peu gêné au début du film par le postulat qui assimilent les pauvres à des neuneus, laissant planer l'ambiguïté sur le côté congénital incontournable du truc. Mais l'ambiguïté est levée de façon positive vers la fin du film, quand le personnage principal enjoint les gens à lire, à apprendre, pour ne pas rester aussi cons que lui.