Ma belle-mère bien aimée

Disney+ nous propose la suite des aventures de Giselle, la Princesse la plus parodique du catalogue, dans ce film qui s’inscrit dans la même lignée que le premier.

Une nouvelle fois, Disney s’amuse de ses propres clichés, avec en bonus de nombreux clins d’œil à tous nos Classiques préférés. Le choc des genres entre les univers est aussi magique que dans le premier film.

Cette suite débarque accompagnée d’une bonne idée. L’histoire est bien trouvée, car elle s’inscrit dans la continuité de l’ambiance instaurée dans le premier film tout en soulevant de nouvelles thématiques, comme celle de la difficulté d’exister en tant que belle-mère dans une famille recomposée. Un problème d’autant plus épineux pour Giselle qui est originaire d’un monde de conte de fées, où les belles-mères ont très mauvaise réputation. Les personnages féminins bénéficient de définitions intéressantes. Le film n’est pas aussi drôle que le premier, mais le ton enfantin reste très plaisant.

L’animation à rendu 2D est magnifique. L’esthétique du film est envoûtante. Les décors du quartier résidentiel transformé en village de conte de fées sont très mignons, tout comme les costumes.

Les chansons sont efficaces, même si elles ne se valent pas toutes.

Les défauts du premier film n'ont pas été corrigés et on les retrouve encore ici. L’ambiance est très conventionnelle, avec un dénouement sans surprise. Les dialogues ne sont jamais captivants. On s’ennuie parfois en raison d’un schéma téléphoné.

Certains personnages sont dispensables, à tel point que l’on se demande pourquoi ils apparaissent à l’écran, par exemple le prince Edward et sa femme Nancy, ou encore Pip l’écureuil, qui peine à justifier leur retour. Même le rôle de Robert, le fiancé de Giselle, apparaît affreusement anecdotique. D'un point de vue général, les personnages masculins semblent avoir été oubliés par les auteurs.

C’est toujours un plaisir de découvrir un film hybride produit par les studios Disney, mais celui-ci ne se distingue pas vraiment par sa nouveauté. Un peu paresseuse par moment, l’histoire se laisse toutefois apprécier grâce à des thématiques fortes et une bonne dose de magie esthétique vraiment efficace. Le premier film reste toutefois sensiblement plus réussi.

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