3 Cowboys.
Le premier se fait emmerder par une mouche, l'autre par une fuite d'eau qui tombe goutte à goutte du château d'eau sur son chapeau tandis que le 3ème se craque les phalanges, espérant que le train leur livre le type qu'ils attendent.

Ce Sergio Western est celui des sales gueules charismatiques.
Le prologue donne la mesure de cette dimension presque omniprésente dans cette oeuvre, qui fait suite aux deux premiers opus de la fameuse trilogie tant appréciée et connue du plus grand nombre ; La dimension d'une figuration parfaite des personnages (principaux) à l'image de ce héros mystérieux qui joue de l'harmonica pour annoncer sa venue, ou de Franck qui crache des molards dégueulasses sur le plancher.

En supplément, le génie Leone prend soin d'affiner ses décors, avec particulièrement des images de canyons désertiques magnifiques qui donnent l'occasion de silences contemplatifs, un vrai progrès est accompli de ce côté là pour le plus grand régal du spectateur, adorateurs ou seulement sensibles à ce registre cinématographique. En outre, symbole de la conquête du Grand Ouest, les photos de train sont superbes.

Voilà donc un film super couillu au milieu duquel débarque la plus superbe des femmes dont toute la famille a été décimée par la bande du Cheyenne. Morricone apporte sa touche de perfection (http://www.youtube.com/watch?v=5j_MT9AcfAc) en soutenant parfaitement les images de son ami, anciennement camarade de classe.
Le tandem fonctionne encore ici à merveille et la manière de nous faire vivre les situations en cadrant les expressions pour les faire exploser avec la BO est absolument adorable...adorable dans le sens adoration.

Tout de même un petit regret...juste un petit car il faut bien lui trouver des soupçons qui contrebalancent la motion dithyrambique. Si les personnages principaux sont dépeints comme des Dons (pour ne pas dire des 1/2 Dieux), d'autres peuvent manquer d'une présentation plus complète, Morton, entre autres, le riche homme d'affaires à la place du boss dans le train.


- - - - - - - - - - - - - - -

Ce film est assemblé comme son oeuvre précédente, tant dans le récit que dans la photographie et on peut aller à se demander si Leone n'a pas directement voulu poursuivre son aventure avec un quatrième opus. La trilogie deviendrait alors une quadrilogie, d'autant plus que les cowboys du début devaient être les trois protagonistes de - le Bon la Brute et le Truand -.
Outre que de frapper d'emblée le spectateur, Leone aurait peut être voulu montrer que tout homme même aussi puissant que ses légendaires personnages connaît toujours plus grand que lui, mais c'était sans compter sur le refus de Clint Eastwood de voir son rôle s'éffondrer dans le prologue.

Créée

le 4 mars 2013

Modifiée

le 3 avr. 2013

Critique lue 570 fois

12 j'aime

FPBdL

Écrit par

Critique lue 570 fois

12

D'autres avis sur Il était une fois dans l'Ouest

Il était une fois dans l'Ouest
Sergent_Pepper
10

How the West was done

Songeons que ce film n’aurait pas dû voir le jour : après la Trilogie du dollar, Sergio Leone estime en avoir fini avec le western et se prépare à son grand projet, Il était une fois en Amérique...

le 15 sept. 2017

184 j'aime

57

Il était une fois dans l'Ouest
DjeeVanCleef
10

Il était une fois le Cinéma.

Tu sais, pour changer, aujourd'hui je ne vais pas faire ma Dalida, je vais te parler droit dans les yeux. « Il était une fois dans l'Ouest » n'est pas seulement le plus grand western de tous les...

le 20 oct. 2013

134 j'aime

13

Il était une fois dans l'Ouest
Ugly
10

Le western opéra

Les premiers westerns de Sergio Leone furent accueillis avec dédain par la critique, qualifiés de "spaghetti" par les Américains, et le pire c'est qu'ils se révélèrent des triomphes commerciaux...

Par

le 6 avr. 2018

121 j'aime

96

Du même critique

Alien - Le 8ème Passager
FPBdL
9

Maman nous a fait faire une grosse connerie !

- Alien : le 8ème passager -, premier volet de la plus terrible saga de Science-fiction de tous les temps, le seul Ripley Scott Film d'ailleurs avant que se succèdent James Cameron, David Fincher, et...

le 19 mars 2014

69 j'aime

5

Valse avec Bachir
FPBdL
10

J'aime pas les claques, mais pour le coup j'en reprendrais bien un peu...

- Valse avec Bachir - m'est tombé dessus sans crier gare et m'a bien secoué. Il m'a littéralement baffé et rebaffé, et les traces sur ma joue resteront je pense un bon moment. J'appuie sur Play, sans...

le 12 janv. 2014

55 j'aime

5

Le Tombeau des lucioles
FPBdL
8

Gamine, retourne dans ta poubelle !

Comme Clint Eastwood le fera plus tard avec - Lettres d'Iwo Jima - et peut être s'en est-il inspiré, - Le Tombeau des Lucioles - montre la seconde guerre côté japonnais. On a affaire à un...

le 16 janv. 2014

50 j'aime

5