Il suffit d'un plan, d'un regard, d'une musique et le PARADIS existe !!!
Avec un film pareil, une critique courte vaut mieux qu'un long discours, mais c'est plus facile à dire qu'a faire.
C'est simple : il n'y a absolument rien à jeter (excepté la fausse mouche du début que l'on voit 3 secondes et qui fait agréablement sourire) et tous les réalisateurs d'aujourd'hui ont le devoir de s'inspirer à la fois de ce film et surtout du monument qu'est Sergio Leone. Parce que ce réalisateur a fait dans sa carrière 3 chef-d’œuvres, "Le bon, la brute et le truand" / "Il était une fois dans l'Ouest" / "Il était une fois en Amérique" (il est d'ailleurs difficile de les classer dans un ordre précis).
Pour en revenir à celui qui nous intéresse, je me dois de vous souligner que ma critique n'est absolument pas objective et que je parle sous filtre d'amour tellement je suis "in love" de ce film, sans oublier que je considère Sergio Leone comme un Dieu vivant. Passons les déclarations d'amour, et approfondissons le film en 5 points :
1/ Il contient pour moi la meilleure scène introductive de tous les temps (parmi les quelques 1500 films visionnés à mon actif) qui est devenu culte au fil des années et que je ne me lasse jamais de revoir.
2/ Les acteurs sont des monstres de charisme et de beauté à l'état brut ... Claudia Cardinale, qui possède un charme fou et un regard transperçant, est définitivement la Brigitte Bardot italienne tant elle lui ressemble trait pour trait (du moins dans ce film).
3/ En parlant de regard, ce film est l'exemple même que le cinéma muet est aussi puissant sinon plus qu'un cinéma dialogué. Je veux parler des innombrables scènes où aucun mot n'est prononcé, tout se fait à la force du regard, de l'expression du visage, de la sueur, des rides ou des barbes de chacun des personnages. On se prend même à regretter l'apparition des dialogues venant couper de véritables moments de grâce cinématographique.
4/ Tout ça ne serait pas possible sans le génial Sergio Leone dont la "patte" de réalisateur est reconnaissable entre toutes. Cet homme nous offre dans ce film une véritable leçon de cinéma, avec des plans tous plus "orgasmiques" les uns que les autres. Sa façon de filmer les visages et de s'arrêter sur chaque nouveau personnage apparaissant au fil du récit, relève tout simplement du génie et on se prosterne devant la beauté du résultat. Si on ajoute à cela des paysages de rêves, vous obtenez une certaine perfection visuelle.
5/ Enfin pour ce qui est du SON, on a d'un côté les centaines de bruitages mis en valeur à l'extrême où la musique est quasiment absente et qui permettent d'augmenter le réalisme de toutes les scènes (que l'on retrouve déjà chez Leone dans la Trilogie du dollar). Puis de l'autre, on retrouve un MONUMENT en la personne d'Ennio Morricone, un des plus grands compositeurs de musique ciné. C'est pas compliqué, vous êtes en présence d'une des plus belles B.O jamais faite pour un film ... le thème principal avec la voix lyrique vous transporte dans un autre monde, vous réduit en miette, vous écrase et vous subissez les moments où elle apparaît sans rien pouvoir dire ou faire. Et les autres compositions sont tellement excellente que ce serait un crime de ne pas le dire ... le thème de l'harmonica restera à jamais associé à "Il était une fois dans l'Ouest", telle une empreinte digitale.
J'en ai déjà trop dit et à la fois pas assez ... on pourrait rester là pendant des heures à s'extasier devant ce CHEF-D’ŒUVRE, qui atteint la perfection en nous amenant directement au PARADIS !!! (sans passer par la case "Départ") ^^