Souvenir d'une enfance dans un quartier italien du Bronx pendant les années 60. Un jeune homme se souvient de sa fascination pour le parrain local et se rappelle les mises en garde de son père (Robert de Niro himself dans un rôle secondaire), travailleur intègre et sans histoires.
La mise en scène de de Niro manque manifestement de personnalité et de sensibilité. Si bien que ce nouvel avatar des mœurs mafieuses d'un clan italo-newyorkais, peut-être sincère d'ailleurs, finit, derrière Scorsese et d'autres, par sembler un procédé.
Autour du gamin-narrateur un peu fade, les seconds rôles qui incarnent cette famille particulière et si fascinante chez Scorsese existent à peine parce qu'ils sont sommairement, et avec une certaine complaisance, ébauchés. De Niro ne fait passer aucune émotion, aucune authenticité, dans l'attachement dangereux de l'adolescent Calogero pour un père de substitution brutal quoique pas toujours insensible (et cette dualité associée à l'interprétation sans outrance de Chazz Palminteri font du personnage le principal intérêt du film).
Enfin, je reprocherai au film les principes moraux que le cinéaste suggère, à la gloire de la famille, la vraie celle-ci, ou cette amourette, façon Roméo et Juliette, pour dénoncer le racisme. C'est mièvre et d'un esprit très conformiste.