Quelle sortie du genre le vieux Clint nous offre là!
C'est beau, triste, et terriblement empreint d'un indéfinissable spleen. Il se veut en opposition frontale avec Liberty Valance et son fameux "Quand la légende est plus belle que la vérité, imprimez la légende" (le personnage de Beauchamp et son évolution dans ce sens). C'est l'adieu à Ford.
Il n'y a pas de bons ni de méchants, juste des hommes qui agissent comme bon leur semble, même si cela peut heurter le sens commun. Le désenchantement de la vérité sur le mythe est un adieu à Peckinpah.
Il n'y a pas de héros, et les duels sont à la limite du sordide. Tuer des hommes est un cauchemar qui ne quitte jamais celui qui l'a fait.