J’ai eu très peur au début ; du film en tant que tel. Car really de longues minutes d’un gros gaillard qui marche. Ok ça assume direct son parti pris. Un tueur de survival/slasher classique, c’est lourd et ça court jamais. Genre, jamais. Ça va être LONG. Ça va être CHIANT.
Et puis le film se réveille enfin (comptez une petite demi-heure quand même, tout arrive à qui sait attendre.)
Alors c’est sûr que ça n’est pas pour les fans de roller coasters. Beaucoup vont s’endormir devant. Restent les petits optimistes et grands curieux qui en auront pour leur compte. Le film surprend un peu, décroche plusieurs rires et offre une fin très soignée (enfin un peu de tension ! Elle se fait attendre mais son timing est habilement réfléchi.)
Mon âme de bon public salue l’aspect meta, les nombreuses références (de Vendredi 13 à Souviens-toi l’été dernier, en passant même par Blanche-Neige de Disney - foutez-moi la paix je sais ce que j’ai vu), quelques belles initiatives visuelles, l’humour qui se marie avec le crade, la morale et le propos écolo enveloppé du style contemplatif clairement bancal mais qui assume son côté ASMR qui nous met dans une couette bien chaude.
Mon âme de rageuse déplore quand même :
- que ça prenne autant de temps à démarrer
- l’identification quasi impossible dû au concept qui doit assumer des sacrifices un peu dangereux pour fonctionner ; les persos c’est de la vieille chair à canon, des PNJ ni plus ni moins
- une photo par moments très bâclée
- les enjeux (quasi) inexistants ; on est dans un film ou dans Dead By Delight ? J’ai aussi joué à Vendredi 13 le jeu à sa sortie et quelle flemme de me retaper la lenteur de Jason et les vaines errances des joueurs pendant 1h30.
Mais pour un premier long, il faut le reconnaître : ce film (a le) mérite d’exister et se débrouille quand même pas si mal.