Shyamalan Episode 6: Vous savez à quoi on reconnait un bon réalisateur?

Qui aurait cru que Shyamalan, à la date du film, avait fait des thrillers plutôt réalistes et 2 films complètement inconnus, aurait fait un film de super héros! Ouais, le mec n'a peur de rien! C'est comme si Jean Pierre Jeunet faisait un film de kaijus! Ce film est tellement bon que même ses détracteurs aiment ce film, c'est dire, mais ce n'est que mon 3e préféré de Shyamalan. Celui-là est très certainement son 2e plus sombre, l'un de ses plus mentalement éprouvants, en effet, le film s'ouvre sur la naissance de Elijah, un homme atteint de maladies des os de verre fan de comics qui, à peine né, a déjà moult fractures, qui oserait faire une introduction qui fait autant mal? Peu de gens, si vous voulez mon avis.

Dans ce film, Shyamalan utilise les symboles de la manière la plus claire de sa filmographie, en effet, tout le film repose sur le mythe de super héros, qu'est-ce que ça fait d'être un super héros? Ça entraîne quoi? Qui est mon opposé? Quel est mon destin? dois-je l'accepter? Et toute sorte de questions et ce, bien avant que Nolan fasse sa trilogie Batman où seul le 2e épisode était vraiment réussi.

Difficile de parler de ce film sans trop spoiler, sans dire que "tout le monde" aime ce film. Les acteurs sont très bons surtout Samuel "Fucking nigga L" Jackson qui, comme Bruce Willis, montre qu'il peut être un acteur tout en finesse et pas forcément l'archétype de la majeure partie de sa filmographie, bien que Jackson était très bien dans Django Unchained ou les huit salopards.

James Newton Howard, toujours aussi bon, utilise ici essentiellement la technique du "Leitmotiv", c'est a dire réutiliser le même thème, mais le jouer différemment afin d'embellir le jeu très juste des acteurs et la direction de Shyamalan qu'on retrouve , encore une fois, dans toute sa filmographie, un film très beau sur sa recherche identitaire et sur le questionnement identitaire d'un héros qui s'ignore afin de rentrer dans la masse et être comme tout le monde, mais est bien plus que ça... Quand je vous dis que ce n’est pas forcément un manche, Shyamalan.

Épisode 7: http://www.senscritique.com/film/Le_Village/critique/45014137