Habitué à écrire et réaliser ses scénarios seul, Christopher Nolan se plonge dans un univers qui l'a toujours fasciné : les rêves. Univers d'ailleurs peu présent au cinéma, seul l'Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry avait, avec réussite, présenté le songe comme univers psychédélique et onirique.

Ici Nolan prend le pli d'en faire un film sérieux, le rêve comme prétexte à un thriller technologique compliqué et retord, en apparence, car Inception se voudrait complexe mais dans sa durée il facilite au travers de sa trame la compréhension globale du fonctionnement de « l'extraction » puis de « l'inception » en question. Et c'est ce que doit réaliser Dom Cobb, alias Leonardo Dicaprio, parfait en voleur de secrets hanté par sa femme ( une Marion Cotillard aux deux visages, pour un rôle qui lui va à ravir, malgré une présence trop rare ), pour enfin retrouver sa famille. Scénario de base révolutionnaire, disons le clairement : Nolan est un pur génie, la complexité et la richesse de son scenario est incroyable, la conception qu'il fait du rêve et de son mécanisme à travers ses multitudes de règles et de lois sont absolument fascinantes, il réinvente tout simplement le thriller de science fiction en maîtrisant à merveille les nombreuses scènes d'actions aux multitudes de décors plus magnifiques et variées les unes que les autres, sa fascination pour l'esthétisme éblouit chacune de ses scènes ( une frissonnante transformation de paris à 360° ) et rend incomparable l'allure de chaque situations.

Dans Inception tout est parfait, tout est classe, tout est artistique, le rêve vu comme un art et emmené par l'efficace musique de Hans Zimmer, déjà présent sur The Dark Knight. Nolan réussit la combinaison parfaite entre film d'action à la James Bond et thriller technologique à la Matrix, bien aidé par une pléthore d'acteurs jeunes et talentueux qui font indéniablement entrer Inception dans le genre de film qu'on ne voit que tous les 10 ans, ce film est un chef d'œuvre.
Après une telle expérience, à côté, tout ne peut que paraître fade, et comme toutes bonnes expériences on ne souhaite jamais que ça s'arrête. A l'instar d'un Dicaprio qui cherche sa place entre réalité et rêves, le spectateur d'Inception ne pense qu'à une chose : ne jamais se réveiller, rester prisonnier du génie artistique de Nolan et ne plus avoir affaire à la réalité. Personne ne veut quitter un rêve parfait, personne ne peut vouloir quitter Inception.
Nicolas_Chausso
9
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le 29 mai 2013

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