Inception: quelle déception!

Moi qui admirait tellement Christopher Nolan depuis son fabuleux "Batman: The Dark Knight" (un chef d'œuvre du genre), je suis allée voir Inception, sans visionner la bande annonce, lui faisant entièrement confiance, et ce, malgré la présence horripilante de Marion Cottilard.
La première partie du film est inventive, riche, j'étais conquise. Tout la partie qui décrit ce qu'est l'inception, la vision du rêve et sa construction selon Nolan, là, c'est épatant. Là, on crie au génie.

Puis vient la déception. La GROSSE déception.

Les protagonistes, sans même se poser des questions éthiques, acceptent d'infiltrer les rêves d'un inconnu pour que les concurrents commerciaux de celui-ci puissent s'en mettre pleins les po-poches. À AUCUN moment l'un des personnages émet
des réserves. Pourtant, c'est pire que "1984" cette perspective.

Admettons toutefois que c'était intentionnel, il reste que la deuxième partie du film tombe dans la caricature.

'Hitchcock a dit un jour "il vaut mieux partir du cliché que d'y arriver", or Inception fait exactement l'inverse.

Nolan nous embarque dans un cliché de film d'action hollywoodien à gros budget, avec la multiplication inutile des niveaux de rêve, la voiture qui n'en finit pas de tomber, les explosions de tous côtés, Marion Cottilard pour apporter la touche de féminité-tête-à-claque. Une horreur!
Et puis la fin. La fin! Qui a fait tellement couler d'encre. À quoi bon? Il n'y a rien de novateur dans tout cela.
Mulholland Drive avait fait mieux, Brazil également.
C'est un thème devenu classique dans le cinéma auquel Nolan n'apporte finalement pas grand chose en laissant ouvert le champ des possibles dans la scène finale.