En 2008, Benabar présente Infréquentable, premier album marquant une baisse d'inspiration dans sa très sympathique carrière. Depuis, on ne peut pas dire qu'il ait redressé la barre. Si la galette sortie cette année-là comportait encore quelques titres dignes de ce nom, la suite n'a pas été très enthousiasmante. On en vient donc à se demander si une pause cinématographique plus longue n'aurait pas été salutaire. Des bénéfices de la jachère en quelque sorte...
Car en tant que comédien, le chanteur se défend. Pour un premier film, on peut même dire qu'il se débrouille fort bien. Epaulé par un Franck Dubosc jouant sur du velours, il endosse avec aisance le rôle du clown blanc dans un tandem qui n'est pas sans rappeler (par moments) les saveurs de Viens chez moi, j'habite chez une copine ou Marche à l'ombre.
Ajoutez à cela les interventions drôlatiques d'Isabelle Nanty ou François Damiens et vous obtiendrez une comédie réussie et attachante, même si elle ne brille pas par son scénario. C'est d'ailleurs ce dernier point qui pêche : avec un peu plus de soin et moins de bons sentiments, cette histoire d'imposture aurait pu devenir culte.