Dernier volet de l'une des trilogies les plus cultes du cinéma, Indiana Jones 4 vient enfin pointer le bout de son fouet. Au moins 4 scénarios différents, vingt ans qui nous séparent de l'opus précédent et le refus de Sean Connery, autant de raisons qui laissent un peu fébrile avant la vision. Désirant être vierge de toute influence, j'avais boycotté toutes les bandes-annonces et c'est donc avec l'oeil curieux que je m'apprête à ré-entendre le fameux thème signé John Williams.

Et pour aller dans le sens contraire de toutes les critiques, j'ai aimé ce nouvel épisode. Même beaucoup. Je ne dis pas que je le regarderais avec le même plaisir que les anciens mais il est clair qu'il n'est pas moins bon que le Temple maudit exemple. L'intrigue est simple : Indy va à la poursuite d'un de ses amis pour mettre la main sur un crâne. Il retrouvera sa bien-aimée Marion ainsi qu'un tout nouveau camarade de jeu en la personne de Shia Lebeof, déjà vu dans Transformers l'an dernier et répondant au délicieux nom de Mutt. Y'a pas, Georgie, faut que tu arrêtes de donner des prénoms de chiens aux persos principaux !!!

Tout ce beau monde va donc courir en direction du Pérou pendant 2 heures, avec des Russes aux culs. Alors pour être clair, on est en terrain connu. La musique pétarade comme à la grande époque, bien qu'elle n'apporte rien de bien nouveau. Ensuite, il est de bon ton de voir qu'Harrison Ford tient la route et qu'il n'est pas mou du fouet. 60 balais peut-être mais toujours crédible, et rien que ça, ça fait plaisir à voir. Là aussi, son pote Shia Leboef (bordel, c'est quoi l'orthographe de ce nom de merde ?! :fou: )s'en sort très bien et s'annonce comme le prochain héros des films d'action sympatoche. Et puis, si jamais sa carrière se plante, il pourra toujours se recycler en tant que sosie du chanteur de Depeche Mode.

Difficile de ne pas aimer cet épisode si l'on a apprécié les vieux. Les scènes d'action se succèdent pendant 2 heures et le tout va très vite. On a l'impression d'être dans un jeu de plate-forme vu la rapidité de celles-ci. Cela fait plaisir de retrouver un film d'aventures léger mais de qualité. Le retour n'est pas usurpé et il ne fait pas honte à la trilogie qui le précéde. A l'inverse de Rocky ou Rambo, Indy réussit donc son come-back sans accroches et sans nous sortir un remake d'une ancienne aventure. On pourra toujours critiquer quelques passages too much (singes et lianes par exemple) mais ce serait cracher dans la soupe et oublier que cette franchise a toujours fait dans l'incroyable. Par contre, j'ai beaucoup de mal avec la lumière utilisée dans certaines scènes où les acteurs sont entourés d'un halo blanc. Merci le chef opérateur super lourd.

Mise à jour suite à un deuxième visionnage.

Indiana 4, c'est la magie du trop. Trop de personnages en même temps à l'écran, trop long, trop de n'importe quoi dans les scènes d'actions, trop de lumière dégueulasse, trop con. Je retire ce que j'ai dit sur la comparaison avec le Temple Maudit. Ce dernier est meilleur. S'il ne salit pas totalement la trilogie originale, il écorne tout de même le mythe. Et que penser de cette dernière scène de mariage où l'ensemble des protagonistes a l'air d'être né en 1892 ? Et puis merde, c'est quoi votre délire avec les marmottes ?

Espérons que le fouet et le chapeau soit bien rangé dans le placard de l'hospice et qu'on ne retrouve pas la clef.
Lopocomar
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le 2 août 2010

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